B. Lizarazu : « Il y a des moments où tu as l’impression d’être au ralenti »
Poursuivant ses récits, Bixente Lizarazu, dans le long passage sur ses meilleurs moments comme joueur de foot pro en clubs et en sélection, se rappelle de la passe décisive qu’il a effectuée pour Didier Tholot, lors du quart de finale retour de la Coupe de l’UEFA 96 entre les Girondins de Bordeaux et le Milan AC (3-0). Sur ce coup, le latéral gauche basque se souvient d’avoir vécu l’action « au ralenti » et remercie Richard Witschge pour sa longue ouverture, qui amène le 1-0 au quart d’heure de jeu :
« Il y a des moments comme ça, sur des matches, de communion avec le public en fait ; des moments d’actions où tu as l’impression d’être au ralenti. Je sais que sur ce match-là, par exemple, il y a Richard Witschge qui me met une transversale, côté droit, de… 300 mètres ! Il était tellement loin de moi que j’avais l’impression qu’elle venait de 300 mètres (sourire). Mais j’ai vu arriver ce ballon au ralenti en fait, et j’ai eu le temps de voir mon adversaire (Chriistian Panucci ; NDLR) et de sentir le bon timing pour y aller. Et il y a des moments, comme ça, dans certains matches, où l’action se passe au ralenti, ce qui fait que toi tu es hyper lucide. Donc tu sens bien la chose et tu vois ce qu’il faut faire. Et sur ce match-là, c’était juste complètement incroyable. Avec Duga et Zizou, en transe eux aussi, nous étions des jeunes talents en devenir et c’était pour nous, cette épopée, le début de quelque chose de fort, avant que l’on ne parte à l’étranger. »
Retranscription de L’Équipe faite par nos soins