Les anecdotes de Gigi sur Chalana (sa santé, sa femme, son péno du droit)
Lors de son long passage d’hier, sur RMC, Monsieur Alain Giresse a évoqué, entre autres sujets, le cas d’un flop du grand Bordeaux des années 80 :
« Fernando Chalana ? Oh lui, le pauvre ! C’était un brave garçon mais qui n’a, malheureusement, connu à Bordeaux que des soucis… Franchement (rire) ! Son penalty décisif du pied droit à Dniepropetrovsk en quart de finale retour de la C1 ? Ah ça… (…) Franchement, Fernando était un garçon très bien, mais je crois qu’il n’a pas supporté l’entrainement qu’on faisait en France. D’entrée, on avait fait un match amical de début de saison, et il se pète musculairement, puis se reblesse encore en reprenant. En fait, il a passé une saison à n’être que blessé. Et puis sa femme… C’était un numéro, un phénomène (rire) ! Annabella était tous les jours à l’entrainement, déjà, dès son arrivée. Et elle était allée voir le président Bez en disant qu’elle faisait tous les matches à l’extérieur et qu’elle voulait voyager avec l’équipe (rire) ! Le président lui avait dit : ‘Pardon ? Même pas en rêve’ ! (rire) En plus, Fernando – le pauvre – devait souvent ouvrir les boites de conserve, car elle ne faisait jamais à manger et donc il avait une hygiène de vie qui ne correspondait pas à un sportif de haut niveau. Mais c’était quand même un sacré joueur, facile ! Et sur le terrain on se comprenait bien, car il y a des joueurs avec qui tu sens quand tu peux leur donner le ballon, quand il va te le donner…
Son fameux penalty décisif à Dniepr ? Fernando Chalana était le dernier tireur de la séance, après qu’on ait tous marqué et que Dominique Dropsy – RIP ; NDLR – ait fait un arrêt. On savait tous très bien qu’il était gaucher, que s’il marquait nous étions qualifiés, mais on le voit… il s’avance et se met en position de droitier (rire) ! Du rond central, nous, on se demandait ce qu’il faisait ! Mais il s’élance, il frappe du droit et il la met au fond. Voilà : on est qualifiés en demi-finale. Après, on a demandé à Fernando pourquoi il avait fait ça, et il nous a répondu ‘Mais quel est le problème ?’ (rire). Dans les vestiaires, je lui ai dit qu’il aurait pu nous avertir avant (sourire), car on l’avait toujours vu jouer du gauche et que là il pensait ne pas nous émouvoir en s’élançant pour frapper du droit… La légende comme quoi on a failli l’étouffer en fêtant la qualif’ ? On était évidemment très heureux, donc tout une grappe, un monticule, se crée. On se met les uns sur les autres, et lui était dessous… Mais quand on se relève, il ne se relevait plus (rire), il soufflait, on l’avait étouffé ! Il était vraiment en sucre, Fernando (sourire). Je me souviens aussi que le président avait mis le bon béret basque avec l’écharpe et que dans le vestiaire on a tous chanté, très fort, la Marseillaise ; dans ce très grand vestiaire soviétique. C’était incroyable. »
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