Manu Lonjon : « C’est tellement triste (…), ce club est gangréné »
Autres morceaux des dires, hier soir sur sa chaîne Twitch, de Manu Lonjon, journaliste spécialisé mercato, qui s’inquiète beaucoup pour les Girondins de Bordeaux :
« C’est tellement triste ce qui arrive à ce club, vu ce que sont les Girondins de Bordeaux. Les Girondins, quand même, ce n’est pas n’importe quoi dans le foot français et européen. Au milieu des années 80, avant Marseille, ça a été le plus grand club français. Ce club a une histoire énorme. Mais là, tout est gâché, encore plus quand on sait que, pourtant, Bordeaux est une ville et un club très sexy pour des investisseurs, car il y a quelque chose, une base, et que c’est connu hors des frontières. Il y a du potentiel et une belle image, de luxe, grâce au vin… Pour moi, les Girondins peuvent rêver d’un repreneur chinois, et je l’avais déjà dit. »
« Après, concernant King Street, il faut être très clair : ils gèrent 19-20 milliards, ils peuvent se gaver ailleurs, donc ils ne mettront pas d’argent dans le club de Bordeaux. Ce n’est pas parce qu’ils sont un fonds qui vaut plusieurs milliards qu’ils vont investir. Eux, ce qu’ils veulent, c’est prendre de l’oseille, c’est tout. Et là, ça va être très difficile d’en prendre, parce que le projet était quasiment mort-né vu la gestion depuis le rachat. »
« Avec King Street, sur les infos que j’ai obtenues et vu les gens à qui j’ai parlé, je ne vois pas d’autre possibilité que le dépôt de bilan. Encore une fois, il faut être très clair : ils ne mettront pas d’argent pour les Girondins ! Et quand tu vois la situation aujourd’hui, avec un trou de 50-60M€… (…) Ce club est gangréné de tous les côtés. Bordeaux a un déficit colossal, une dette importante, un effectif qui n’a quasiment plus de valeur, aucun joueur vendable pour 10M€ ou plus, des joueurs âgés avec des contrats longs… Ils doivent être la 14ème valeur de Ligue 1 au niveau de l’effectif, et ils ont la 6ème masse salariale. Rien que ça… Leur projet est illisible. Si tu veux faire du trading, avec des jeunes à revendre, la base est d’avoir quelqu’un au recrutement qui soit capable de les repérer et de les faire venir pour ensuite les revendre. Mais Bordeaux, ils ont pris Eduardo Macia, qui n’a jamais eu ce profil-là. Et puis sa réputation… Dès le départ, c’était incompréhensible. Comme tout ce projet. »
« Sur King Street, je me suis renseigné. Alors… Oui, ils voudraient bien se séparer de Bordeaux, mais seulement au prix où ils l’ont acheté (100M€ ; NDLR). Sauf qu’aujourd’hui, avec le trou que tu as, personne ne va mettre ce prix-là ! Pourtant, King Street cherche à vendre et veut récupérer l’argent qu’ils ont mis. Bordeaux, ils s’en foutent, car à l’échelle de King Street, le FCGB ne les intéresse pas du tout vu que ce n’est qu’un petit élément parmi les milliards qu’ils gèrent. »
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