L. Koscielny et L. Benito : deux cas mal gérés pour D. Riolo et J. Rothen
Lors de L’After Foot d’hier, sur RMC, le journaliste Daniel Riolo et le consultant et ex joueur Jérôme Rothen ont parlé, après le cas de Rémi Oudin, de deux autres joueurs pour qui le FCGB version GACP – King Street avait bien ‘craqué’, notamment sur les salaires…
JR : « Laurent Koscielny, et tant mieux pour lui, il a eu un bon contrat ; mais pour Bordeaux… Aller chercher un joueur de cet âge, à ce prix, à ce salaire… Après, je ne sais pas si c’est réellement une catastrophe, car le pire ce sont les joueurs moyens qui ne t’apportent pas grand-chose et qui sont très bien payés. Après, Koscielny, il ne fallait pas le faire. Quatre ans de contrat, c’est beaucoup, et il revenait d’une grave blessure au genou. Moi, je ne l’aurais pas fait. Mais quand on a un réseau limité et qu’on a du mal à mettre en place ce qu’on veut… En fait, Bordeaux, ils ont pris Koscielny parce qu’ils étaient à la rue, qu’ils n’avaient personne d’autre à prendre et qu’ils voulaient faire un coup pour marquer les esprits. Mais en fait, c’est un manque de réseau qui est montré là.
Pour Benito, ça me choque encore plus que Koscielny niveau salaire. Même si tu lui proposes du 40 000€, il vient en rampant à Bordeaux ! Mais là, tu lui en proposes 120 000€, car la soupe est bonne, les commissions sont bonnes… Et c’est un cas parmi tant d’autres. Mais il n’y a pas un petit conflit d’intérêts de la part de certaines personnes en haut ? Quand ta politique c’est de faire venir des jeunes et de les revendre, tu ne fais pas des choses comme ça… Sinon, c’est mort. »
DR : « Koscielny, il a 34 ans, et Bordeaux – qui n’a pourtant pas beaucoup d’argent mais voulait le recruter -, lui fait un contrat de quatre ans, lui donne plus de 300 000€ par mois, et 5M€ de transfert à Arsenal, avec aussi une belle prime à la signature… Enfin, si ça c’est de la bonne gestion… Au début, il devait aller à Rennes, il discutait avec la direction, mais quand Bordeaux a insisté, Koscielny est allé voir Olivier Létang, le président rennais d’alors, et lui a dit qu’il n’allait pas pouvoir venir, en lui montrant ce qui lui proposait Bordeaux. Olivier Létang, vous savez, il lui a dit : ‘Vas-y, cours à Bordeaux ! Car un contrat pareil, il tombe du ciel !’. Donc, il y est allé… Mais là, on est dans l’hallucination totale ! Bordeaux, en fait, c’est le mec qui achète une Ferrari alors qu’il a juste les moyens de s’acheter une Peugeot !
Pour Benito, les recruteurs avaient dit à Paulo Sousa que ça poserait souci, que dans une défense à 3 il pouvait aller mais jamais en piston gauche. En plus, on ne parle pas d’un crack mais d’un joueur de 27 ans, libre, qui jouait en Suisse. Mais bon, il vient à Bordeaux, ils lui donnent 120 000€ par mois, plus des primes… et au final, il n’est pas bon, et il ne joue même pas à sa place. Mais Paulo Sousa le fait pourtant tout le temps jouer. J’aimerais bien savoir pourquoi. Et tout n’est peut-être pas forcément net sur ce salaire-là, même si je n’ai pas de preuves. »
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