Élie Baup compare le FCGB et l’OM de la saison 1998-99
L’entraîneur des Girondins de Bordeaux entre 1997 et 2003, Élie Baup, s’est souvenu de la saison 1998-99, où le FCGB a été champion de France de D1, juste devant l’Olympique de Marseille. Un rival redoutable, devancé d’un point à l’issue du finish émouvant, dont il se rappelle la qualité :
« Rolland (Courbis) a raison de dire que les deux équipes étaient proches, dans le sens où les deux équipes étaient bâties pour un jeu offensif, effectivement. Il n’y avait pas de calculs, on marquait beaucoup de buts, on se procurait beaucoup d’actions offensives. D’ailleurs, le match contre Marseille où on gagne 4-1 c’était assez incroyable. Les espaces s’ouvraient, les deux équipes cherchaient à gagner et à marquer des buts. Donc pour moi, ce sont des moments forts, même du championnat de D1/L1 en général, car nous étions alors tournés vers le jeu offensif, sans trop de calculs pour utiliser le ballon, avec quatre joueurs offensifs, plus des latéraux haut, participant au jeu. Et même Michel Pavon, notre capitaine et milieu défensif, c’était un numéro 10 de formation, qui participait beaucoup au jeu et se projetait vers l’avant. On avait un quatuor offensif de qualité, mais Marseille pareil. Les deux équipes avaient beaucoup de qualité pour utiliser le ballon. L’état d’esprit de ne pas trop calculer était bien ancré dans les têtes, on ne pensait pas autant à la tactique, à la fatigue, au calendrier, au prochain match dans trois joueurs, à l’Europe, aux droits télés…
C’était une autre époque, où on jouait juste pour gagner et marquer le plus possible, même si ça ne date pourtant ‘que’ d’il y a 21 ans. Mais Marseille était comme nous, et on vivait alors, je pense, un temps fort du football français de haut niveau, d’autant que d’autres équipes à part eux et nous pensaient à jouer, même dans les formations luttant pour le maintien. Après, tout ça c’était aussi à la sortie du Mondial 98, gagné par la France, à domicile, ce qui avait donné un élan positif aux clubs français. On se sentait costauds, car il fallait faire honneur à ce titre mondial des Bleus. »
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