Le point de Patrick Favier (SO) sur l’endettement du FCGB envers Fortress
Questionné, tout à l’heure, par nos partenaires et amis de l’émission ‘Girondins Analyse‘, le journaliste Patrick Favier (spécialisé sport et économie pour Sud Ouest) a effectué un retour sur le mode de rachat des Girondins de Bordeaux, fin 2018. Un montage initial, avec diverses choses enclenchées, qui a eu des conséquences sur l’endettement des Marine et Blanc ; notamment.
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« Ce qui est important, c’est que dans le montage du rachat du club il y avait 68 M€ d’argent frais amenés par King Street, plus 2M € de GACP. Après, pour apporter de l’argent frais et financer ainsi de la trésorerie, il y avait 40 M€ d’emprunts auprès du fameux troisième fonds d’investissement américain, Fortress, à 9.5% de taux d’intérêt. Donc c’est très cher. En plus de cet emprunt contracté au moment du rachat, de cette dette qui pèse sur les Girondins – et pas sur King Street, même si bien sûr ça leur retombe dessus ensuite si les Girondins ont un problème -, il y a une ligne de crédit, c’est à dire une enveloppe à disposition des Girondins, de 55 M€, qui a été ouverte et que les Girondins peuvent utiliser. Là aussi, c’est remboursable d’ici 2022, à 9.25% de taux d’intérêt. Mais là, on ne sait pas à quelle hauteur le club a utilisé cette enveloppe. Alors il y a au moins 40 M€ de dettes, plus une partie des 55 M€ – que seuls les dirigeants du club savent à ce jour -.
En fait, en plus des pertes d’exploitation dont on parlait avant ; le déficit ; il y a donc la situation de cet endettement en toile de fond. Et si les Girondins ne peuvent pas payer, cet emprunt est garanti par les Girondins eux-mêmes. C’est à dire que si les Girondins ne peuvent pas rembourser, c’est le club qui passe entre les mains de Fortress, en ayant le club comme garantie. Mais on n’en est pas là encore. Sauf que c’est ça le système. »
Retranscription faite par nos soins