F. Brunet : « Longuépée empêche tout l’environnement du FCGB de travailler »
On achève les retranscriptions complètes de l’interview donnée hier à Gold FM par Florian Brunet, porte-parole des Ultramarines Bordeaux 87, qui répond aux questions d’Alain Bauderon en rappelant que le départ du président des Girondins, Frédéric Longuépée, et de son bras droit Antony Thiodet était LA priorité des UB pour que le club avance, avant l’avenir économique et capitalistique du FCGB ; pour lequel le leader ultra pense que la crise du Covid-19 a changé les choses :
« Retravailler avec Frédéric Longuépée, c’est impossible à envisager. Dans toutes nos actions, tout doit être fait pour qu’il parte. Nous, c’est notre obsession. King Street va devoir se dévoiler, comme je vous le disais tout à l’heure. Nous, à un moment donné, on avait mis une forte pression sur King Street en élargissant le débat sur eux, mais là, de toute façon, avec la crise du coronavirus que l’on connait actuellement, ils vont vraiment devoir se dévoiler, dans un contexte qui a changé. Quand un actionnaire, quel qu’il soit, permet au club de rester en Ligue 1, on est obligé de constater que leur investissement est là… Donc, sur l’aspect actionnaire, on va avoir les réponses… Et donc, par rapport à tous les affronts que l’on a encore connus ces derniers mois et ces dernières semaines, la priorité réelle, notre obsession, c’est de faire partir Frédéric Longuépée. Aujourd’hui, c’est lui qui empêche tout l’environnement des Girondins de Bordeaux de travailler : que ça soit les salariés, les supporters, le centre de formation, même les journalistes et les partenaires… Personne ne peut plus travailler, tout est paralysé à tous les niveaux. Donc nous, on veut simplement se remettre au travail, œuvrer pour que notre club retrouve son lustre d’antan, et avec Frédéric Longuépée cela n’est pas possible. Tout est paralysé. Donc nous on va vraiment axer tous nos efforts là-dessus. Et, bien évidemment, il nous faut déjà absolument empêcher une réorganisation du service de sécurité des Girondins (mise à l’écart de David Lafarge et arrivée d’Arnaud Poupard ; NDLR), qui serait une catastrophe pour l’ordre public. Et là, j’alerte tous les politiques et tout l’environnement du club : nous, on ne sait pas comment gérer notre millier d’adhérents et nos milliers de sympathisants face à ça. Là, réellement, il faut se rendre compte de la violence de l’attaque qui est faite, car on touche vraiment à l’ordre public.
Alors, voilà les urgences : préserver ce qui marche et a toujours marché aux Girondins et changer l’équipe opérationnelle de direction ! Car là, j’ai parlé de Frédéric Longuépée, mais comment Antony Thiodet (directeur de la stratégie commerciale ; NDLR) peut rester en place après tout ce qu’il a fait, en piétinant autant l’institution FCGB et en se vantant d’escroquer les gens et de profiter des systèmes de solidarité de l’état !? On nous prend pour des ânes depuis le 25 mai en nous disant qu’il est encore là, et pour longtemps, alors que tout le monde dit qu’il a démissionné ou été mis dehors et que c’est même sorti. Ces deux hommes, Frédéric Longuépée et Antony Thiodet, paralysent toute remise en marche du club, tout travaille possible. Ils doivent partir au plus vite, ce n’est plus possible ! Il faut qu’une nouvelle équipe opérationnelle se mette en place et qu’elle appréhende, tout simplement, ce que sont les Girondins de Bordeaux, qu’elle comprenne l’histoire, les valeurs et les particularités de ce club. Elles nous sont propres, on doit en être fiers, car notre histoire est magnifique et qu’elle nous appartient à nous et à personne d’autre ! Alors les dirigeants doivent s’imprégner de notre histoire, et pas venir pour la changer ou nous la réapprendre comme l’a fait Longuépée, là depuis 6 mois – 1 an à peine, qui n’a rien vécu et se prétend héritier des valeurs du club. Si on ne peut plus accrocher la Ligue des Champions, qu’on vise au moins l’Europe en recrutant des gars qui seront attachés au club, et qu’on arrête de faire n’importe quoi avec la formation en détruisant les liens avec les clubs amateurs de la région qui doivent être la base. Les faire payer pour être partenaires, c’est une honte, car il faudrait les chouchouter, les arroser d’invitations pour revoir des gamins au stade, qui sont de futurs supporters ! Un club de foot, je répète que ce n’est pas une entreprise, et qu’il faut prendre en compte l’aspect humain, sentimental et l’importance des supporters et des Ultras, avec une place que nous avons gagnée au fil du temps, à la sueur de notre front, avec ‘Adieu Lescure’ en apogée de ce partenariat avec le FCGB. On a travaillé bénévolement pendant des mois pour donner du bonheur aux gens et faire de ce jour la seule date non-sportive qui a marqué à jamais l’histoire du club. Alors, notre place, elle doit être centrale, et on l’a gagnée.
(…) Au final, nous, on plaide pour tout ce que je viens de vous dire. Le plus important, c’est que l’équipe opérationnelle fasse ce qu’il faut faire. Et à la limite peu importe l’actionnaire. Il faut donc que l’actionnaire mette vite en place une équipe dirigeante compétente et qu’elle mette en pratique les recettes qui marchent et qui ont toujours marché ici, aux Girondins. Maintenant, il faut urgemment recréer de l’âme, que les dirigeants parlent de ça et cessent de faire venir des jeunes et des joueurs de partout en prétextant que c’est pour leur talent supérieur. On doit capitaliser là-dessus, sur le local, et puis re-développer nos Girondins de Bordeaux avec les recettes qu’on a déjà utilisées : ce fort côté populaire, cet attachement régional, cette identité forte. On doit se reposer sur ça, peu importe l’actionnaire. L’actionnaire, il sera formidable s’il met ça en place. Les projets en cours, ça ne nous regarde pas, car c’est très facile de parler. Et tout le monde peut le faire…
Mais maintenant, ce qui est important, c’est les actes. On a connu Joe DaGrosa, quand il dirigeait : il était formidable… mais on s’est fait avoir. Donc voilà. Ce qui est important, c’est les actes, rien d’autre. L’heure est vraiment très, très grave, je le répète. Les Girondins de Bordeaux, c’est un patrimoine en péril, on est en train de jouer avec l’affectif de milliers de personnes. Et ça dépasse le football là, car on est vraiment sur l‘identité de la ville. Donc tout l’environnement du club, ceux qui aiment de près ou de loin les Girondins de Bordeaux – et il y en a des centaines de milliers -, doivent bien prendre conscience de l’urgence et dire à Frédéric Longuépée et à Antony Thiodet de prendre le premier train pour Paris, le plus vite possible. C’est vraiment un appel au secours pour tout le monde. Et, encore une fois, je redis que nos communications ne sont pas feintes, ça vient du cœur. Car les gens sont très profondément meurtris, croyez-moi. Au plus profond de leur chair.. »
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