Kévin Olimpa : « Ce n’est pas l’un ou l’autre, mais les deux »
Interrogé par Gold FM, l’ex gardien du FC Girondins de Bordeaux, Kévin Olimpa, explique à son tour, même s’il reconnait ne pas être le plus ‘légitime’ pour parler de ça, que le club actuel ne rend pas hommage à son histoire et, pire, s’en détourne. Pour lui, cependant, les gros soucis de direction, s’ils sont prioritaires, ne doivent pas occulter le sportif défaillant, à régler également dans un second temps :
« Moi, je suis un joueur formé aux Girondins mais issu de l’île-de-France, qui reste un très grand vivier de talents avec de la variété et que ça fait partie du jeu car on ne peut pas l’enlever et s’en priver si on veut avoir les meilleurs éléments. Donc je suis très mal placé pour parler de ça, du fait que le club devrait revenir à la formation locale. Par contre, oui, je trouve que la région Nouvelle-Aquitaine a un potentiel sous-exploité et qu’il est indéniable que les Girondins doivent absolument s’appuyer là-dessus, renforcer leurs liens avec les clubs amateurs, avoir une mainmise sur la région et les jeunes qui pourraient les intéresser, un regard sur ça afin de former des joueurs locaux. Mais c’est aux Girondins de faire en sorte de renforcer et d’intensifier cette empreinte-là. Et je pense qu’en combinant les locaux et les joueurs de la région parisienne, on peut faire une belle identité.
Vu la conjoncture actuelle, il est difficile, c’est sûr, de se rappeler l’histoire du club, mais on s’en rappelle par nostalgie. On a l’impression que tout ça est un peu égratigné, au fur et à mesure, à chaque fois que cette relation supporters – direction continue dans le mauvais sens, car la direction garde ses positions. Donc ce n’est pas très plaisant, pas plaisant du tout même, et j’espère que les choses vont vite reprendre un peu leur cours, que l’on va se rappeler des bons souvenirs, et surtout qu’on va créer de nouveaux bons souvenirs dans l’histoire des Girondins. Parce que ce qu’on est en train d’écrire aujourd’hui ce ne sont pas les pages les plus belles, mais qu’elles risquent de rester gravées pendant longtemps. Actuellement, on parle plus du hors foot, de l’administration, des relations supporters – direction, que du foot… Mais avant ça, et depuis quelques saisons, on disait aussi que le sportif, l’équipe sur le terrain, ne faisait pas rêver. Et là, on arrive à un point de la conjoncture où on a tout en même temps… Il ne faut pas faire l’impasse sur l’un ou l’autre, mais d’abord je pense que cette situation au niveau de l’administration doit s’apaiser absolument, et qu’on doit pouvoir remettre les choses à leur place de ce côte-là, pour pouvoir, après, dans un autre temps, aller de l’avant au niveau sportif. Ce n’est pas l’un ou l’autre, mais les deux, administration et sportif, qui doivent reprendre du poil de la bête pour que le club remarche vers l’avant et que les Girondins refassent plaisir à tout le monde. »
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