Laurent Paganelli : « Rolland Courbis, c’est le Depardieu du foot »
Avec cet article mis en lien, So Foot revient sur le SC Toulon des années 80-90. Au fil du récit, quelques anciens bordelais sont notamment cités (Philippe Fargeon, Frédéric Meyrieu, Marcel Dib) pour témoigner sur ce qu’était ce club du Sud de la France, alors installé dans le monde pro de la D1, qui s’est taillé une réputation de club voyou du fait de son identité très forte et pas forcément très lisse, qui a amené des soucis avec la justice et des relégations administratives.
L’accent est notamment mis sur… Rolland Courbis, qui a commencé en tant qu’entraîneur dans ce club, avant de coacher bien d’autres équipes dont les Girondins et Marseille. Pour parler de cet atypique personnage du football français, l’ancien attaquant toulonnais Laurent Paganelli, désormais consultant pour Canal +, explique ainsi :
« Rolland, on n’a jamais su quand, où, avec qui, et même s’il dormait. C’est le Depardieu du foot. C’est simple : avec Rolland, le mec qui sortait pas le soir, il était pas titulaire le lendemain ! De toute façon, il voulait sentir le potentiel déconnade d’un mec avant de le recruter. Les types trop carrés, il les prenait pas. (…) Une fois, on était partis faire trois matchs amicaux, mais finalement on ne les a pas joués, on envoyait au club des faux comptes rendus de matchs. (…) Le midi, on mangeait ensemble et on buvait du pinard, on était un peu éméchés, à 5 heures on jouait aux cartes ou à la pétanque, mais je peux te dire qu’à 20h30 ça bougeait, c’était l’union sacrée, on donnait tout. La prime, chez nous, elle était de cinq cents, alors qu’elle était de cinq mille à Bordeaux. Mais on pouvait battre n’importe qui et on fêtait ça. Rien que d’en parler là, j’en ai des frissons. (…) Rolland, sur le banc, il était tellement pertinent et drôle que je voulais être remplaçant !«
Sacré Rolland…