Sagnol : « Malhonnête de demander certaines garanties alors que je débute »
» Quand j’étais responsable du recrutement au Bayern, pas grand monde ne me téléphonait. Noël le Graët a cru en moi. Je lui ne serait éternellement reconnaissant. Il a été cherché quelqu’un à qui on ne pensait pas forcément, lui a donné des responsabilités. Et aujourd’hui, des clubs s’intéressent à lui. Quelque part, il peut s dire qu’il a eu le nez creux.
(…) J’ai lu la presse. Parfois, on essayait de me comparer un petit peu à Zidane. Moi, en fait, j’étais fier. Il a eu une carrière de joueur extraordinaire, incomparable avec la mienne. Mais le métier d’entraîneur c’est un autre métier. La carrière qu’on a pu avoir peut éventuellement amener un petit plus. mais pour être directeur de sélection depuis 3 ans je peux vous dire que le passé de joueur n’amène guère plus de certitudes que pour un entraîneur qui n’en a pas eu. On était très proches en tant que joueurs avec Zidane, on l’est toujours. Mais on n’a pas discuté des Girondins.
Mon sentiment est clair. J’ai intégré la Fédération. J’ai été au Bayern Munich, je m’occupais du recrutement. J’avais des possibilités d’avancement dans le club plutôt intéressantes. J’étais venu à la Fédération car le projet m’intéressait. Moi, je me considère comme un homme de projet. Je vais là où les projets m’emmènent. S’il y a des projets que je juge intéressants dans ma construction personnelle ailleurs qu’à la Fédération, à ce moment là, je partirai. Mais en 2 ans et demi à la Fédé, j’ai beaucoup appris et je n’ai pas encore fini d’apprendre.
(…) Le choix m’appartient. Mais je pense que ce serait extrêmement malhonnête de ma part, si demain je m’engageais avec un club, de lui demander certaines garanties alors que je débute tout juste dans le métier. «