Bruno Fievet : « Je serai dans la boucle jusqu’à ce que ce soit signé »
Encore via GOLD FM, c’est Bruno Fievet, le candidat au rachat des Girondins de Bordeaux à King Street, qui s’exprime. Doutant fortement que KS reste longtemps aux manettes du FCGB, mais restant très prudent sur la suite immédiate des évènements, ce grand supporter des Marine et Blanc, homme d’affaire français basé en Suisse, répète ne pas douter des investisseurs qu’il a fédérés (tour de table à 180 – 190 M€) et réaffirme être prêt à aller au bout quand cela sera possible :
« Les gens que j’ai réunis ont toujours envie d’investir, oui, que ce soit dans six mois, un an ou deux ans. Cette crise sanitaire et économique du coronavirus a, finalement, eu très peu d’impact sur certaines grandes familles, au niveau financier, car ils ont beaucoup d’argent et veulent en mettre un peu dans les Girondins. Il y a eu des pertes de 15-20% sur des portefeuilles, mais en mai elles ont été rattrapées, et juin est aussi pour l’instant assez exceptionnel en termes d’investissements. Donc, pas de pertes de ce côté-là. De nouvelles personnes sont même venues se greffer au projet pour le consolider. Ma médiatisation a donc peut-être servi à ça, car des gens se disent que je suis bien, qu’ils ont envie d’aller avec moi, de faire un bout de chemin. Des investisseurs m’ont dit avoir envie d’investir dans les Girondins seulement si c’est moi à leur tête, car ils croient en mon projet sans avoir envie d’aller avec un autre. J’ai une vision à long terme, sportif, sur la grandeur de la région Nouvelle-Aquitaine, alors j’essaye de porter ça. (…) En tout cas, moi – ceux qui me connaissent savent que je suis un chef d’entreprise, un pitbull qui ne lâche rien -, je reste positionné et je serai présent dans la boucle jusqu’à ce que ce soit signé, tant qu’il y aura de l’espoir.
Après, je ne crois pas que King Street soit vendeur aujourd’hui, mais plutôt en 2021, et je pense que King Street se penche sur la meilleure façon d’habiller la mariée, actuellement au plus mal, jusqu’à une vente… Mais on entend plein de choses – tout et son contraire (rire) -, et tout peut capoter à la dernière minute. Le président Frédéric Longuépée dit que le club n’est pas à vendre, mais on lit que King Street négocie avec des Américains… Mais le seul avis de King Street ne fera pas tout, car je pense que les politiques ne feront pas la même erreur qu’il y a deux ans, en étant cette fois très attentifs sur le projet, donc ceux qui vont venir vont devoir présenter un vrai projet sportif, sinon je ne pense pas que le maire, que ce soit Monsieur Hurmic ou Monsieur Florian, donnera son accord pour une vente.
Aujourd’hui, il ne faut pas vouloir faire le modèle d’avant. vu l’équipe, n’essayez pas d’aller vendre les Girondins en Chine… La ‘marque’ Girondins de Bordeaux, elle ne peut pas marcher si l’équipe ne fonctionne pas à l’international. Maintenant, ce doit complètement être le sportif avant le business. D’ailleurs, n’importe quel investisseur qui viendrait aux Girondins, aujourd’hui, il serait d’abord confronté à deux années de pertes. Fatalement… Il y a quand même eu des contrats signés, que ce soit au niveau du sportif ou au niveau des salariés… On a 300 salariés, alors qu’un club comme Rennes en a 160. Les 300 salariés aux Girondins, ce n’est pas réaliste pour une PME ; encore une fois. Mais ça, c’est car on a voulu mettre la charrue avant les bœufs, on a voulu essayer de vendre de la marque Girondins, avant même d’avoir l’équipe. Donc d’abord, il faut restructurer le sportif, le club, quitte à avoir de la perte, pour que dans deux-trois ans on commence à regagner de nombreux matches. Ce que je veux dire là, c’est qu’on sait très bien qu’on ne pourra pas jouer l’Europe dans les deux prochaines saisons. Ou alors, il faut un investisseur type qatari, qui arrive, qui couvre toutes les dettes et met 500 M€ sur la table pour acheter de très grands joueurs. Mais, en étant réaliste, Bordeaux n’est pas Paris, donc l’attrait de Bordeaux n’est pas le même que celui d’une capitale. Et croyez-moi que, moi qui suis Bordelais, ça me fait mal de dire ça. Mais bon, voilà, on sait que l’attrait des grandes fortunes va plus vers les capitales, parce qu’elles peuvent y développer du business. Alors qu’à Bordeaux, c’est plus difficile de développer du business. »
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