Gillot – Sikora, adversaires d’un soir
A quelques heures d’un Lens – Bordeaux décisif en Coupe de France, Francis Gillot est revenu sur les profonds liens qui sont les siens avec le club lensois et ses entraîneurs du moment.
« Lens, c’est mon club de cœur. J’ai joué neuf ans au Racing et j’ai entraîné le club pendant trois ans. Douze ans, c’est une partie de votre vie. Ça fait chaud au cœur de retourner là -bas, de voir des amis, la famille. »
« Eric Sikora a démarré avec moi. Quand on a repris l’équipe en 2005, les supporters étaient mécontents. Gervais Martel m’avait accordé sa confiance. J’ai donc entraîné avec Eric Sikora et Didier Sénac, que le président m’avait désignés comme adjoints, parce qu’ils étaient des figures emblématiques du club. Il voulait ainsi calmer le public. Cela lui a donné le goût d’entraîner. Il a pris les jeunes, il s’en est bien tiré, il a pris la CFA, puis avec le changement d’entraîneur, il a pris les pros. On se souvient toujours de son premier entraîneur quand on est adjoint. Moi, j’étais l’adjoint de Jean Fernandez, c’est vrai que c’était une bonne période pour moi, parce que c’était la première expérience, on apprend beaucoup de choses. »
Amis mais adversaires pour un soir, Gillot et Sikora jouent cependant le jeu et ne se feront pas de cadeau… Les chambrages vont d’ailleurs bon train :
« C’est le black-out de chaque côté, on se fait la gueule, on ne se parle plus. Ce doit être parce qu’il est stressé ! Hier il m’a envoyé un de ses amis qui a commencé à se plaindre des blessés, des suspendus. Bref, il a voulu m’endormir. Je lui ai dit : «Arrête ton cinéma, ce n’est pas la peine »