Bruno Fievet : « Le public bordelais est un public populaire »
Candidat connu publiquement pour son envie de reprendre les Girondins de Bordeaux – dont il est supporter – quand King Street sera vendeur, Bruno Fievet a parlé à Gold FM. Assumant son rôle d’agitateur, au moins pour l’instant, il donne son avis sur l’enjeu de plus remplir le stade ‘Matmut Atlantique’ / René Gallice :
« Le public bordelais est un public populaire, et il faut que les prix soient attractifs pour ce public. On sait qu’à Bordeaux la ville grossit, que de plus en plus d’étrangers ou de parisiens viennent, mais même des gens d’ailleurs en France. Sauf que il ne faut pas espérer que ces gens-là, qui ont peut-être un pouvoir d’achat meilleur que les gens établis à Bordeaux depuis des années, viennent au stade. Si les Girondins étaient champions de France, ils rempliraient le stade facilement, comme Paris avec ses stars, et là on pourrait changer de public… Mais aujourd’hui, le public des Girondins de Bordeaux, il est fidèle, les gens ont envie de venir en famille. Sauf que si les prix des places sont exorbitants, en plus d’un spectacle sportif pas très bon, les gens ne vont plus venir ; surtout avec des conflits président – ultras qui n’aident en rien à faire venir des gens au stade… Moi, dernièrement, même si j’étais venu pour Bordeaux – Nice début mars, je n’y allais plus. Et là, le climat ne donne plus tellement envie de venir au stade.
Il faudrait, en résumé, une belle équipe, qui se bat – ce qui ne veut pas dire qu’elle gagne tous ces matches -, qui montre des valeurs, puis des prix de places abordables. Là, déjà, vous remplissez une bonne partie du stade. Et après, il faut faire de l’animation autour du stade. On peut, oui. D’ailleurs, j’ai pas mal d’idées là-dessus, mais je les garde car je n’ai pas envie de les donner aux personnes en place aujourd’hui. J’en ai quand même déjà parlé avec certains politiques, et ils ont trouvé ça très bien. Mais il y a des choses à faire, car Bordeaux est une grande ville et ce stade un outil magnifique, avec dedans un grand club comme les Girondins. Mais il faut juste travailler sur l’écosystème pour remettre en place des choses. Gold FM, maintenant, ce n’est plus la radio des Girondins, la TV du club n’existe plus, ni les Girondins Tour… Donc il faut reconnecter Bordeaux avec son environnement et son écosystème. Sans ça, les gens ne reviendront pas au stade, sinon : pas possible, même avec des prix bas. Quand vous voyez un stade pas plein pour le dernier Bordeaux – Marseille… c’est calamiteux. Je pense que, depuis 20 ans au moins, ce n’est jamais arrivé. Alors on voit bien qu’il y a vraiment un problème. »
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