B. Lizarazu raconte comment il est devenu latéral et vraiment défenseur dans l’âme
Durant l’émission ‘As Foot‘ (lancée récemment, sur Twitch), l’ancien grand joueur latéral gauche des Girondins, des Bleus et du Bayern Munich, Bixente Lizarazu, a raconté comment il avait réussi à s’imposer à très haut niveau à un poste qui, de base, n’était pas le sien :
« C’est vrai que quand j’ai démarré, le poste de latéral c’était… en général, ils n’avaient pas trop le droit de dépasser la ligne médiane. C’était donc un poste beaucoup plus défensif. Alors, moi, au centre de formation des Girondins de Bordeaux j’ai eu une formation d’attaquant et j’ai même joué ailier, voire attaquant et avant-centre, lors de ma première saison à Bordeaux. Maintenant, ça me fait rigoler, mais j’ai même joué en 10 et ailier droit (rire) ! Je vous assure que c’est vrai. Avec Rolland Courbis, sur une saison, j’ai quasiment joué à tous les postes de l’attaque. Mais, en fait, quand Didier Couécou, dirigeant bordelais, m’a proposé de me reconvertir arrière gauche, je n’ai déjà pas fait de chichis ; car j’avais 18 piges et que j’étais content de jouer en pro. Il m’a dit, simplement, qu’il pensait que je pouvais m’éclater à ce poste-là, qu’il n’allait, lui, pas me brider offensivement, mais que je devais jouer avec mes qualités offensives, y aller quand je pouvais, déborder comme si j’étais ailier. Par contre, je devais aussi bloquer mon couloir, Didier Couécou voulait que j’empêche l’attaquant de passer dans mon couloir. Il m’a dit que pour ça il faisait confiance à mes qualités de combattant, pour que je me débrouille quoi (sourire)…
Et en fait, sur l’aspect défensif, à force de jouer, je me suis débrouillé, sur le tard, l’expérience est venue petit à petit, à force de me confronter aux attaquants. J’ai appris la technique du défenseur, mais pour moi ce n’est même pas de la technique en fait… défendre, c’est une mentalité. Il faut être agressif, concentré, avoir l’état d’esprit du pitbull ; ne pas lâcher l’affaire quoi. Et ça, tu ne l’apprends pas à l’entraînement… (…) Maintenant, c’est vrai que beaucoup de latéraux ont beaucoup de qualités offensives, mais peu ont de bonnes qualités défensives. C’est pour ça que j’aime bien Lucas Hernandez, car je trouve que, même si en ce moment c’est dur pour lui avec les blessures qu’il a eues au Bayern, il a les deux : la défense et l’attaque. »
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