Florian Brunet : « Les Ultras, ce sont vraiment des gens à part »
Au cours du reportage Tribunes Libres et de l’épisode ‘Bordeaux – Clameur sous surveillance’ diffusé sur Arte, Florian Brunet est revenu sur le mouvement Ultras en répondant à diverses questions sur le sujet :
« […] On nous a diabolisés, carricaturés, et le groupe s’est créé dans cette atmosphère-là. Ça lui a forgé son identité et on a réussi à perdurer. […] Il n’y a même plus besoin de passer par une décision de justice pour interdire quelqu’un de stade : on soupçonne quelqu’un d’être potentiellement dangereux donc on l’interdit administrativement de stade sans passer par un tribunal. […] Évidemment qu’il y a eu des accidents mais ça reste quand même marginal comparé au nombre de milliers de personnes qui se déplacent, sont gérées tous les week-ends dans les stades de France depuis la naissance du mouvement Ultras dans les années 1980. […] Comment peut-on imaginer des gens excessifs qui mettent des ambiances extraordinaires être totalement des enfants de coeur et être totalement parfaits ? Une passion excessive elle a des bons côtés mais elle peut aussi avoir des mauvais côtés. […] Les gens les plus extraordinaires que j’ai rencontré dans la vie c’est dans le mouvement Ultras. Les Ultras, ce sont vraiment des gens à part. Aujourd’hui les gens font des beaux sourires, se demandent si ça va mais en fin de compte tout le monde s’en fout ; tout le monde se juge par rapport à sa réussite sociale. Alors qu’aux Ultras, qu’on ait très bien réussi sa vie ou qu’on soit chômeur, il n’y a aucun jugement. C’est ça qui est beau, qui attire ces gens-là et fait le point commun de ces personnes. C’est un vrai lien social pour la ville et aujourd’hui les Ultras sont sans aucun doute la plus grande association de jeunesse de Bordeaux. »
Retranscription faite par nos soins