Marc Planus : « Les ruines de Pompéi ont été récupérées par King Street »
Dans L’Équipe du soir, notre ancien défenseur central Marc Planus est revenu lui aussi sur la décision de King Street de quitter les Girondins de Bordeaux.
« Je vais mettre un bémol sur une chose, c’est très compliqué je pense de gérer un club actuellement en France. Personne ne pouvait prédire la pandémie, le football français c’est compliqué. Bordeaux était dans une situation où on a été racheté, il y a eu un premier actionnaire, minoritaire mais qui a très mal gérer le club au départ. C’était les ruines de Pompéi qui ont été récupérées par King Street. »
« Après, King Street s’est entêté dès le départ avec cette suffisance, être incapable d’écouter les gens qui étaient déjà en place depuis un certain temps. Et qui ont tiré la sonnette d’alarme sur beaucoup de points. Le club, la formation, ça a été n’importe quoi quand ce conglomérat portugais où tout a été fait pour faire de l’argent avec la formation en dépit des résultats de l’équipe professionnelle. À partir de ce moment-là, on les a vus s’entourer du cousin, du copain et de la grand mère, on a compris que cela ne servait à rien. »
« Raison pour laquelle j’ai décliné les offres des réunions des anciens car je savais que cela ne servait à rien. J’ai une discussion cordiale avec M.Longuépée où je lui ai expliqué pourquoi je ne voulais pas. J’ai émis des idées d’anciens qui pouvaient être intégré à ces réunions pour l’aider, chose qu’il n’a pas fait. Comme par hasard aujourd’hui, je vois sur les images du Football Club des Girondins que, pour ce stage commando des anciens ont été repris pour ça. C’est bizarre, ce sont des noms cités il y a plus d’un an. Mais il y a un an, on était pas assez calibré, reconnu pour oser pouvoir donner des conseils à la présidence des Girondins. »
« Des noms ? Notamment Lilian Laslandes qui habite dans la région et qui a envie de s’impliquer. Christophe Dugarry, lui a dit qu’il ne s’en sentais pas capable, il est honnête. Lilian Laslandes, ça fait un an qu’il est autour du club. Il y a des gamins au centre de formation qui pourrait être coacher par un double champion de France, demi-finaliste de Ligue des Champions, l’un des buteurs les plus prolifiques pendant des années. Par tous les clubs où il est passé, il a toujours laisser une bonne image. Nous on avait ça à 5km du centre d’entrainement et lui il coach des gamins d’un quartier de Bordeaux, c’est une honte. Ces gens là n’ont rien à faire dans le football. »
« Moi, je n’irai que si les conditions me conviennent. C’est-à-dire, que si c’est un projet où l’on remet le club au centre du projet, le club soit plus fort que les joueurs. Quand je vois comment Montpellier est géré, M.Aulas, ce qu’il a fait avec un domaine de compétence différent à la base. Mais là-bas, l’institution est plus forte, c’est la force qu’ils ont. La famille Nicollin, peu importe qui passe au club, le club a toujours été plus fort que tout et ça, on a jamais réussi à le faire à Bordeaux. «
« Si un jour on me demande de venir participer à un projet et c’est ce que j’ai dit à M. Longuépée : « Si c’est pour venir faire le mariole comme vous l’avez fait avec beaucoup d’anciens, qui ne donne jamais leur avis car ils ont peur de perdre leur poste, il ne faut pas compter sur moi. » Réponse mot pour mot. »
« Alain Roche est là depuis 6 mois, Rio Mavuba depuis 8 mois. C’est parce ce que l’on a fait une campagne en interne, qu’on a des anciens. C’est bien d’avoir des anciens, si leur parole n’est pas écouté, cela ne sert à rien. On dirait des quotas, on prends des anciens car il faut remplir le quota. »
Retranscription faite par nos soins