Willy Sagnol a tenu sa promesse…
« Oui, c’est très plaisant d’être coach de club, très excitant même, car on est tous les jours dans notre cœur de métier. C’est très agréable à vivre. (…) Le retour de Jaro était prévu. Il est arrivé très motivé. Physiquement, il est déjà très bien donc c’est une bonne chose pour la club et le staff. (…) Bordeaux est quand même un club qui a assuré une certaine place dans le classement depuis plusieurs années. Ce club fait partie des 8 meilleurs de France, peu de clubs peuvent se targuer d’être aussi réguliers que les Girondins.(…)
J’ai promis du jeu, oui, c’est l’objectif. Il est tenable, bien sûr ! Tout est question d’avoir une vraie philosophie et de s’y tenir. (…) Il n’y a pas assez de temps pour parler d’un projet de jeu, là, tout de suite. Mais c’est sûr que la capacité à aller rapidement vers l’avant est un élément indispensable. (…) Je n’ai pas à importer un concept. Ce qui se fait en Allemagne est à relier avec des données culturelles à prendre aussi en compte. Les Allemands sont très performants sur l’aspect spectaculaire avec de la vitesse dans le jeu. En France, on est peut-être meilleurs techniquement, mais il faut trouver la meilleure formule pour faire jouer du mieux possible les joueurs à ma disposition. (…) Quand on parle de culture ou de mentalité ce n’est jamais facile. Après, la rigueur et l’exigence restent des éléments indispensables. Un joueur qui n’est pas rigoureux ni discipliné n’a, pour moi, pas sa place dans un groupe. Ce n’est pas du tout pour être le père fouettard, c’est pour faire comprendre aux plus jeunes que pour arriver tout en haut, car ils ont tous des objectifs élevés, il faut plus que du talent. Le seul talent ne suffit jamais d’ailleurs…
(…) Vouloir que Zidane vienne, je ne sais pas si c’était le cas pour tout le monde. Mais c’était normal de le vouloir. Mais ce sont les choses de la vie. On n’est jamais le premier choix dans la vie. Peut-être que le premier choix de Bordeaux c’était Mourinho. Mais bon, ce n’était pas possible.
(…) Pour moi, ce qui a fait pencher la balance en faveur de Bordeaux plutôt que vers Lyon, c’est un très bon feeling humain.(…) Sur la langue de bois, j’ai déjà expliqué. Je répondais aux questions d’un journaliste et j’ai juste dit que quand on est joueur on n’est responsable de rien à part de sa personne, alors que quand on est entraîneur on est responsable d’un groupe. Donc il y a des choses à dire et d’autres à ne pas dire. (…) Des accrochages joueurs-entraîneurs ou avec les anciens ça peut arriver, mais il faut que ce soit légitime. Ce n’est pas une preuve de caractère que de se rebeller contre un ancien. On ne peut pas juste attaquer quelqu’un pour des paroles. On peut se permettre le retour de manivelle quand les limites ont été dépassées…
(…) Aujourd’hui, c’est très simple. Un joueur qui peut aider les Girondins, s’il joue déjà en Allemagne, en première division, c’est extrêmement compliqué de l’attirer en France économiquement parlant, sauf à Paris ou à Monaco. Et si un joueur ne joue pas en Bundesliga, mais qu’il est en équipe B, je ne vois pas pourquoi il aurait le niveau pour jouer en première division française. Le Bayern fonctionne à sa manière, ll a 25 joueurs pros sous contrat pas 50 ou 60 comme à Manchester City. Donc les joueurs du Bayern restent au Bayern pour y jouer. »