Gérard Lopez : « Le problème à nos yeux, c’est effectivement cette culture »
Questionné sur la fameuse réputation de « belle endormie » du club des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez n’a pas caché le fait d’avoir la même pensée.
Le nouveau propriétaire des Marine et Blanc, souhaite changer cette culture qui, à ses yeux, pose un sérieux problème :
« La question posée correspond clairement à la situation. On ne va pas se voiler la face. Ce n’est pas que la qualité des joueurs, n’est pas bonne, individuellement parlant. En prenant en compte la masse salariale et autres, il y a quand même un effectif pour faire mieux que 12/14ème. Donc, si le problème n’est pas la qualité individuelle des joueurs, et que le problème ne peut pas non plus être la connaissance tactique d’un coach, qui est quand même réputé puis qui a une carrière, il faut trouver le problème ailleurs. Le problème à nos yeux, c’est effectivement cette culture. Les joueurs le savent. En deux minutes, je leur ai déjà expliqué, sans leur manquer de respect, parce que je sais qu’individuellement, il y a de la qualité. Nous, moi et tous les autres, on ne peut pas aller au stade et accepter ce problème. C’est juste impossible. Si c’est ça, ça va mal se passer, mais pas pour moi. C’est automatiquement pour les autres. A partir de là, dans les joueurs qui sont présents mais aussi dans le recrutement, il est clair que l’on va devoir se retrousser les manches. La première moitié de tableau, puis plus haut par la suite, ça ne va pas se faire tout seul. On n’y arrivera pas en la jouant à la cool. Moi je suis sûr, puis nous sommes convaincus, puisque Admar Lopes a passé beaucoup de temps à regarder les joueurs, et que maintenant on va commencer à les voir, que même dans le groupe actuel, il y a beaucoup de joueurs qui sont demandeurs de ça. Je ne sais même pas comment appeler cet effet. Il n’est pas spécifique aux Girondins de Bordeaux. Cet effet, vous pouvez le retrouver parfois dans des clubs qui se disent que c’est un long fleuve tranquille alors que nous sommes dans le milieu du sport de haute performance et de haute compétition. Le stress est quand même un élément important et moteur de ce genre de clubs. Il n’est peut-être pas présent ici, mais il le sera. […]
On a repris un club qui était dans la même situation pendant un temps et qui vient de battre le PSG en devenant Champion de France. Je pense que l’on sait ce qu’on fait. Tenir un discours, c’est facile. Le faire, c’est un autre challenge. Je le tiens devant vous parce qu’on me demande de le faire. Pour Admar, pour moi, pour le staff, etc, le point le plus important, c’est qu’à partir de là, dans les minutes qui suivent, c’est de faire en sorte que ça change. On sait où l’on va, on sait ce que l’on fait, on connaît le football. Je vois ce que vous voulez dire, j’ai entendu tellement de discours, sauf que chez nous, il y a les résultats, l’obligation de résultats et surtout les moyens de corriger ça. On n’est pas là pour accepter que les choses n’aillent pas comme on le veut. »
Retranscription faite par nos soins