Sagnol : « On attend encore un défenseur et en attaque on restera attentifs »
» Devenir entraîneur, ce n’était pas forcément programmé. Être entraîneur, c’est accepter de ne pas avoir une vie de tout repos. Je fais partie d’une génération de joueurs qui a bien profité de l’arrivée de moyens économiques conséquents. Je pourrais me permettre d’avoir une vie moins exposée, moins stressante. Comme quoi, on a envie d’avoir des problèmes… Et parce qu’on aime trouver des solutions. Une vie sans problème ou sans réflexion, ça devient un peu monotone pour un ancien joueur. Moi, ça m’a pris six mois après avoir raccroché (en 2009). Au bout de six mois, je savais que je voulais autre chose que voir ma piscine
(…) J’aime bien être proche des joueurs, mais je ne suis pas leur ami. La première chose que j’ai faite en arrivant, c’est de mettre un cadre de travail (…) Il y avait des postes à combler vite, ce qu’on a fait avec Nicolas Pallois et Wahbi Khazri. Après, le deal était clair : je voulais voir tout l’effectif pour définir les besoins. L’arrivée de Diego Contento répond à un besoin. On attend encore un défenseur. En attaque, on restera attentifs. Parfois, on peut faire de bonnes affaires en fin de mercato.
(…) J’ai un projet de jeu, oui. J’ai eu le temps de le travailler quand j’étais à la Fédération. Je sais ce que je veux : du mouvement, du jeu vers l’avant. Après, il faut savoir l’adapter aux joueurs qu’on a. Je pense que c’est toujours possible, la seule question est de savoir combien de temps ça prendra. Ce qui est sûr, c’est que je ne pourrai pas travailler avec des valeurs qui ne sont pas les miennes. Je ne pourrai pas, demain, prendre une équipe et lui répéter tous les jours : on fait un gros bloc défensif, tout le monde reste bien organisé derrière. Mon postulat de départ est ailleurs. Mais peut-être que dans cinq ans je dirai autre chose. «