Bernard Lacombe : « Dieter Muller ? Parfois il était nonchalant, mais quel joueur »
Pour Top Marine & Blanc (ARL), Bernard Lacombe a évoqué ses souvenirs datés des années 1980 marqués par des moments historiques vécus avec le FCGB :
« En 1985, c’était une année durant laquelle on aurait presque pu aller en finale de Coupe d’Europe. On était bien et puis y’a eu ce match à Turin durant lequel Michel Platini nous a fait des misères. Au retour, ça s’est passé autrement. »
« A la fin du match contre la Juventus, j’ai été voir Michel Platini en lui disant que s’il y avait eu des prolongations, ça n’aurait pas été pareil. Il s’est mis à rire et m’a rappelé que dans l’équipe de Turin qui était opposée à nous, il y avait six champions du monde, ce qui était vrai. C’était les quatre de derrière, le gardien et Paolo Rossi. Hormis eux, il y avait aussi Zbigniew Boniek qui était un immense joueur. C’était des mecs qui étaient difficiles à attraper. Ils étaient d’un talent, d’une mentalité… C’était tous de grands joueurs, et nous aussi. […] Quand on était dans le Paddock on se demandait contre qui on allait jouer, comme si on déconnait, comme si on ne le savait pas. On avait une telle confiance dans le collectif et ce qu’il y avait autour de nous, que l’on se sentait presque imbattables. On avait mis une rouste à Saint-Etienne, à Nantes. C’est difficile de pouvoir expliquer ces moments tellement c’était fort entre nous. Des gens comme René Girard, sur un terrain, c’était un joueur peut-être dur, mais techniquement, il n’avait pas les pieds carrés. J’ai marqué des buts sur plusieurs de ces services, lui partant sur la ligne des 16m en étant excentré. Il centrait de l’extérieur du pied droit et je marquais de la tête ! Si on faisait faire ça à Didier Deschamps, il ferait un sillon dans la pelouse ! »
« Dieter Muller ? Il avait une grosse qualité technique, dans le jeu aérien aussi. C’était un grand joueur. Parfois, il fallait le booster un peu. Il avait une certaine nonchalance qui faisait que parfois c’était chiant de jouer avec lui. Mais quel joueur c’était ! Il était très très fort ! »
Retranscription faite par nos soins