La célébration lourde de sens et d’histoire de Bosetti
Aussi, dès qu’il marque un but contre l’un des rivaux des Aiglons et/ou de ses ultras (Marseille, Monaco, Bastia ou encore Bordeaux, comme ce fut le cas samedi), ses célébrations sont démonstratives et répondent souvent aux codes particuliers du petit monde des tribunes. Dernier exemple en date, ses oreilles de lapin pour fêter son ouverture du score face aux Girondins, finalement vainqueurs 3-1 à l’Allianz Riviera. Un geste qui trouve son origine dans la vieille rivalité entre ultras niçois et bordelais, les premiers appelant les seconds « lapins » pour se moquer de leur faculté à les fuir lors des déplacements dans l’ancien stade du Ray, notamment au cœur des chaudes années 90. A cette époque, les groupes se répondaient principalement par banderoles interposées lors des matches entre leurs équipes de cœur… parmi lesquelles celle-ci, sortie par les Ultramarines dans le parcage de l’ancienne arène niçoise en réponse aux « accusations » de lâcheté venant de la BSN.
Avec sa célébration, Alexy Bosetti (qui avait été suspendu la saison dernière pour avoir fêté un but à Marseille en montrant ses tatouages près d’un « kop » phocéen) a donc encore entretenu sa « légende », augmentant certainement sa cote d’amour auprès des siens et se rendant encore plus détestable chez les autres. Nul doute qu’il sera, au moins, très copieusement sifflé (encore plus qu’avant…) lorsqu’il viendra jouer à Bordeaux. A moins qu’un traitement plus spécifique ne lui soit réservé par le Virage Sud (banderole ? Chant ?). Mais le N°23 des Aiglons, qui connait visiblement bien l’histoire entre les supporters des deux clubs, ne sera pas surpris. Il sait à quoi s’attendre…