Feindouno : « Si on m’avait dit pas de sexe, là, ça aurait été un gros problème. L’alcool, c’est rien, même si j’aimais bien le champagne »

Quelques heures avant que l’on apprenne sa signature au Hassania d’Agadir, le fantasque Pascal Feindouno (33 ans) accordait aussi un entretien à So Foot. L’occasion pour lui de clarifier les choses par rapport à sa santé, suite à son problème au cœur à la fin du dernier championnat suisse avec Lausanne. Le drôle de loustic qu’était (et semble toujours être) le Guinéen au tempérament rigolard évoque aussi la situation actuelle de son ancien club de l’AS Saint-Étienne, ses souvenirs de jeune pro à Bordeaux et ses rapports, encore très proches, avec Jean-Claude Darcheville, son ancien camarade d’attaque à Lorient et aux Girondins de Bordeaux par la suite.

« Mon problème cardiaque, c’était juste après le dernier match à Bâle. J’avais senti une douleur à la poitrine et ils m’ont amené à l’hôpital. Ils m’ont fait une intervention et tout allait bien. J’ai fait ma rééducation à Bordeaux et voilà. Le problème, c’est qu’il y a un journaliste en Suisse qui a écrit que j’avais fait un arrêt cardiaque, alors que ce n’était pas ça du tout. Et une fois que c’est écrit, avec Internet, on ne peut plus rien faire, c’est écrit. Du coup, aujourd’hui, quand je discute avec les clubs, que je suis prêt à signer, ils me font faire des tests, où tout va bien, mais ils se disent toujours « Est-ce que ça ne peut pas revenir ? » Et ça complique un peu les choses. (…) Le journaliste demande toujours à mon agent de revenir me parler. Mais je n’ai rien à faire avec lui, moi. Si t’écris un truc comme ça, tu demandes à la personne, pour savoir, pour mieux se situer. Ça a causé du tort à ma famille. Ils voulaient tous se déplacer en Suisse pour savoir ce qu’il se passait avec mon cœur. C’était n’importe quoi, ils ont eu peur. Tout le monde pleurait à la maison, même les enfants. Mais bon, c’est le passé. C’est ce que je me dis. J’ai 33 ans. J’ai encore 2-3 ans de football dans les jambes. Plus, ce sera difficile. Il y a plein de jeunes qui poussent, je cours plus comme avant. Après, je peux me mettre en 10, tranquille, ou redescendre d’un cran. T’es juste là pour éclaircir le jeu. Quand t’as l’expérience, tu peux courir un peu moins, ou mieux. (…) Aujourd’hui, tout va bien. J’ai un gros cœur. Toujours. (rires). Mais avec cette histoire de cœur, je n’ai plus le droit de boire. Enfin, si. Un verre de vin au repas. Mais ce n’est pas dur ça. La santé d’abord. Mais si on m’avait dit pas de sexe, là, ça aurait été un gros problème. L’alcool, c’est rien, même si j’aimais bien le champagne. »


« Le Parc des Princes, c’est là-bas où j’avais marqué le but du titre avec Bordeaux. Donc quand j’entends le mot Parc des Princes, je pense à ça, c’est automatique. (…) Être champion de France à 17 ans et demi, avec que des grands joueurs, ça m’a motivé tout de suite, afin de jouer encore plus. Donc oui, en quelque sorte, ça m’a lancé.(…) Avec JPP c’était magnifique. Je venais d’arriver et quand j’ai vu Papin, j’étais surpris parce que c’était celui que je voyais à la télé en Afrique et là, il était en face de moi, en vrai. Après les entraînements, il me gardait pour que je lui fasse des centres. Et lui, il faisait reprises de volée, bicyclettes. Et sur 10, il réussissait 8 fois. On n’échangeait pas les rôles. Tout ça, c’est pas pour moi. C’étaient de très bons moments. »

« Darche est rentré au pays, en Guyane. Je suis toujours en contact avec lui et sa famille. On est très proches. J’étais même invité à son mariage en Guyane. (…) C’est vrai que le mariage, ça calme quand même un peu, même si on est fou. C’est normal. En plus, avec les enfants, c’est normal, ça te calme. Avant, quand j’étais célibataire… Mais ça a changé. «