Pavon : « 4-4-2, -5-3-2, ça ne veut rien dire »
Pas avare en paroles, Michel Pavon a expliqué longuement sa vision des choses dans l’éternel débat sur la tactique et les responsabilités entraîneur – joeurs sur le contenu d’un match :
« A notre époque, dans l’équipe de 1999, il y avait beaucoup plus de talents. Micoud, Laslandes, Bernabia, Wiltord étaient capables de faire des choses et nous derrière et au milieu on n’était pas maladroits pour vite les alimenter Nous on avait des joueurs pour faire la différence comme il y a eu Gourcuff en 2009, qui, à domicile surtout, créait la fameuse différence.
A un moment donné ce n’est pas l’entraîneur mais les joueurs qui font les choses, parce qu’ils ont un talent individuel. L’entraîneur actuellement c’est surtout un gestionnaire de groupe, après il met un système en place, mais quand on entend parler des 4-4-2, des 5-3-2, des 4 en losange ou pas et des 2 de devant pour moi ça ne veut rien dire car un système pendant un match est rarement dans cette composition là . Quand vous avez deux joueurs éliminés vous n’êtes plus que 9 donc vous n’êtes pas en 4-4-2. Il y a une phase défensive où vous devez récupérer le ballon et il y a une phase offensive dans laquelle n’importe quel entraîneur ne dit pas à ses joueurs de ne pas oser. L’entraîneur dit de jouer, mais il faut avoir les joueurs pour jouer.
La tactique on la voit sur les phases arrêtées, les 6 maîtres, les engagements, quand les joueurs sont en place. Dans le jeu ce n’est pas arrêté, il y a des éliminations, des compensations des joueurs battus et des décalages, on est rarement dans les systêmes de départs. Quand on dit que Bordeaux joue à 5 derrière, je ne suis pas d’accord. Mariano et Trémoulinas sont pratiquement des milieux. Un système est toujours en mouvement par rapport à un 4-4-2 à plat ou en losange sur une feuille de match, c’est ‘évolutif. »