Pavon : « Plus de leader à Bordeaux »
Toujours lors de son passage sur l’antenne de Gold FM, Michel Pavon, qui était capitaine lors du titre de 1998/1999, donne un avis assez sévère sur l’attitude des footballeurs d’aujourd’hui et notamment ceux de Bordeaux, qui ne sont pas des leaders à ses yeux :
« Il faudrait définir ce qu’est un leader vraiment. Un leader s’occupe des autres, de ses co’quipiers, de son ‘quipe, pas de soi. On se laisse un peu en retrait et on fait tout pour que nos co’quipiers soient biens sur le terrain. Quand j’entends dire « lui c’est un leader» je dis que non. Je suis désolé, mais un leader ça fait bien longtemps qu’il n’y en a plus eu à Bordeaux. Un leader n’est pas égoïste, il a envie de donner, il s’occupe des autres, il n’est pas égoïste, pas carriériste. Il faut aussi être vaillant sur le terrain, bien sûr. Peut-être que moi je donnais l’exemple en match à l’entraînement après dans ma vie de tous les jours ça ne regardait que moi.
J’avais et j’ai toujours horreur de perdre. Après je sais que pour gagner j’ai besoin de mes coéquipiers, donc je m’occupe un peu d’eux pour les mettre dans les meilleures dispositions. Je ne m’occupais pas de 25 joueurs c’est sûr, mais sur le terrain les 11 ne faisaient qu’un. Aujourd’hui les 11 font bien 11. Les joueurs ne sont pas égoïstes, c’est la société qui est devenu comme ça. Le football n’est que le reflet de la société. Par rapport à nos généations, ils sont plus égoïstes
On a toujours dit que j’étais le relais de l’entraîneur, mais j’étais le relais de rien du tout parce que l’entraîneur (Elie Baup) je ne lui parlais pratiquement pas. Ce sont les gens de l’extérieur qui nous voient comme ça. Moi je voulais seulement gagner. Pour moi, le titre de 99 est spécial car c’est mon seul titre et car on a fait ressentir aux gens qu’on s’aimait, qu’il y avait une âme, un quelque chose. En 2009 c’était différent, il n’y avait pas cet esprit, cette âme là.»