Bellion : « Après Bordeaux, des clubs de L1 pouvaient me prendre mais je ne pouvais plus »
Invité de l’émission Une Bouchée de Foot, l’ancien buteur bordelais, David Bellion a évoqué ses nombreuses autres passions autour du football :
Dès que je sortais de l’entraînement, j’allais au cinéma. Je suis quelqu’un de solitaire. À l’époque, j’habitais à Pessac et je prenais souvent la voiture pour aller me promener ou boire un thé en compagnie de magazines. Mon amour du football a toujours été les magazines. Je ne dirai pas que le football était ma prison dorée mais les bouquins, le cinéma, les magazines, j’étais libre avec ça.
Dans cette interview, l’ancien bordelais raconte ensuite sa rencontre dans un train avec le patron des Éditions Jalou qui lui présentera Patrice Haddad (Red Star). Lors de leur première rencontre, les deux hommes ne parleront pas football. Également passionné par la pub, David Bellion abordera le sujet foot plus tard lorsqu’ils échangent sur leur vision du foot alignée à la sienne :
Un football poussiéreux dans la manière de communiquer, les maillots, le merchandising, les snacks dans les stades, etc. Ça marche, je le comprenais mais à Sunderland, par exemple je me souvenais du fanzine qui s’appelait Football is better than chocolate and sex. Il y avait toujours des trucs marrants, pops. Avec cette culture cela m’intéressait de faire quelque chose surtout que je n’allais pas au Cosmos de New York.
Après ma dernière année à Bordeaux, d’autres clubs de Ligue 1 pouvaient me prendre mais je ne pouvais plus. J’avais un appartement dans le Marais et j’ai rejoint l’utile à l’agréable. Ma famille et mes potes sont aussi tous à Paris. Au bout de deux ans qu’on est monté en Ligue 2 avec le Red Star, on s’était dit avec Patrice Haddad qu’on verrait ce qu’on pouvait faire dans la direction artistique. Il me restait une année de contrat, j’avais un petit salaire mais quand même gros pour un club de ce niveau et je suis donc devenu directeur créatif, brand manager du Red Star et ça a été le début de ma nouvelle vie. […] J’ai toujours bouffé de l’image, dans les magazines, etc, mettre de l’image dans le club était donc important pour moi. Tout comme les maillots, le son aussi avec un DJ qui venait dans le stade. Vice est venu et cette rencontre a déclenché quelque chose d’encore plus gros. On a surfé sur leur arrivée en tant que sponsor. Par exemple, on a sorti des maillots non pas aux périodes classiques mais pendant la Fashion Week et ça a marché ! On a redistribué les cartes de nos sponsors, c’était un magazine ouvert.
Retranscription faite par nos soins