David Guion : « On est trop bon élève, trop scolaire. »
Comme Yoann Barbet, David Guion a souligné le contenu positif de la première période des Girondins à Grenoble :
À Grenoble, au final, c’était un discours de frustration, d’insatisfaction. On avait préparé le match pour le gagner, l’emporter face à in adversaire invaincu. On a fait une première mi-temps très concluante sur plusieurs aspects mais l’erreur de Rafal nous a plombés. On a couru après le score sans jamais pouvoir refaire notre retard. Cela nous a pénalisé tout le match. On reste dans un discours de transparence avec les joueurs quand ça va ou non. Je pense que c’est cette méthode qui doit prévaloir dans ces moments. Il y a eu des bonnes choses, notamment pour avoir en avoir discuté avec des techniciens, ce qui est toujours une bonne chose d’échanger avec des personnes qui ont du recul. Malheureusement, on n’a pas su être efficace dans nos deux surfaces. On ne peut pas se contenter de cela. Si on veut gagner des matchs, il faut marquer (rires). On ne peut pas se contenter de mettre si peu de présence dans la surface. On a répété cela aux joueurs, on a remis ça à nouveau dans les têtes. On doit avancer sur l’aspect offensif. Je suis très pointilleux sur les complémentarités entre joueurs. Il faut inévitablement garder cette maîtrise, que l’on a pu avoir en première contre Grenoble par exemple. On sait ce que l’on a bien fait. Les joueurs l’ont verbalisé : ils ont pris du plaisir. On a fait des choses vraiment intéressantes et j’en ai discuté avec l’entraîneur de Grenoble. Mais ce n’est pas suffisant. En effet, il y a la connerie de Rafal. Personne ne peut l’imaginer. On a quand même eu une ou deux transitions que l’on doit mieux gérer.
L’entraîneur bordelais espère que son équipe se réveillera offensivement dès ce mardi contre Caen et il donne ses idées pour y parvenir :
Dans l’intensité mentale, il nous manque quelque chose. On est trop bon élève, trop scolaire. J’avais parlé du dépassement de fonction. On est là-dedans. Les joueurs doivent dépasser leur fonction quite à créer un peu de déséquilibre. On a resserré les boulons après le match à Auxerre. On voit maintenant qu’il faut gérer les transitions adverses, la seule étape où les équipes adverses nous attendent. Quand on a autant le ballon comme on l’a eu mardi soir chez le 2e, on doit être plus efficace, se lâcher d’avantage. Je ne sens pas de peur de mal faire. Je vois de la qualité, de la fluidité aux entraînements. Il y a très souvent de la réussite dans ce qui est demandé aux joueurs. Par moments, il y a un manque de spontanéité. Gaétan reçoit par exemple un bon ballon aux abords de la surface à Grenoble. Je pense qu’il ne doit pas se poser de question et envoyer un missile. Elle va dedans, on l’applaudit, elle passe au dessus, ce n’est pas grave. Elle lui vient tellement bien pour la reprendre directement.. Il la contrôle, tergiverse un peu. Ce manque de spontanéité se ressent chez les joueurs. On a les premières occasions contre pratiquement toutes les équipes. Prendre l’avantage change le comportement des équipes d’en face. On l’a vu avec un Grenoble derrière et prêt sur les transitions en seconde période.
Retranscription faite par nos soins