Marc Planus : « Peut-être qu’un jour je reviendrai aux Girondins »

En interview pour 100% Girondins (France Bleu), Marc Planus a confirmé avoir été approché par un prétendant à la dernière reprise du FCGB.

L’ancien défenseur emblématique n’exclue par un retour au club dans un avenir lointain :

Peut-être qu’un jour je reviendrai dans le football. Il ne faut jamais dire jamais ! J’avais failli il y a 2-3 ans avant la reprise de monsieur Lopez pour revenir avec un actionnaire. Mon rôle était clair et bien défini. Vu que je m’étais éloigné du football, je ne pouvais être décisionnaire sur le sportif dès ma première année. Un rôle de conseiller, pour rapprocher le club de la région Aquitaine et des clubs autour de la région de Bordeaux. Il y avait aussi une partie transmission avec ce patrimoine des époques Bez, Afflelou et Triaud tout en respectant les budgets, les contraintes de l’évolutions du football. Cela n’aurait pas été évident mais j’aurais essayé de m’entourer de personnes au coeur du projet qui avaient participé à l’éclosion du club. 

L’ex international français reste attaché de très près à la présence des anciens au club :

Les américains, via monsieur Longuépée ont essayé quand les supporters ont commencé à mettre un peu le feu de nous mettre (les anciens, ndlr) en paratonnerre. Je leur avais signifié que cela ne serait pas possible. C’était une histoire de quota selon moi. Cet actionnaire-là (avec qui il était en discussions) était le seul à placer des anciens joueurs à des postes décisionnaires. C’est trop facile de placer des anciens à des postes où ils n’ont aucun pouvoir décisionnaire. Revenir aujourd’hui au club ? Oui. Mais plus dans la gestion du club, dans l’ensemble. Comme Bernard Lacombe à Lyon par exemple. Mais pour cela il faut un réseau, des connexions. On ne peut arriver à ce poste juste en ayant le statut d’ancien. Il faut être lucides, cohérents.

Si Gérard Lopez m’appelait, je l’écouterai. Mais je lui conseillerai plutôt des noms de personnes qui sont dans la région bordelaise et seraient capables d’amener aujourd’hui ce qu’il manque côté identitaire. Des mêmes gens formés et disponibles. Il y a des anciens qui ont suivi des cursus et pourraient apporter aux Girondins. Aujourd’hui, au niveau des décisionnaires du club, je trouve qu’il y a des manques. Gérer un club de football, ne pas perdre d’argent, c’est très compliqué. Il faut accepter cette réalité. Ma plus grosse déception, ce ne sont pas les résultats sportifs car c’est aléatoire. J’ai connu des générations où l’on a failli descendre. À l’inverse j’ai connu des moments de Champion de France et de quart de finale de Ligue des Champions. Ma plus grosse déception est dans la perte d’identité, dans la gestion des salariés historiques, dans la gestion du Haillan, ce qu’il est devenu, c’est une déception monumentale. Vis à vis des bordelais, le club ne représente plus grand chose. Taper uniquement sur Gérard Lopez, je pense que les américains ont déjà fait énormément de mal avant. Monsieur Lopez nous dit qu’il a les fonds nécessaires pour faire tourner le club et sous M6 il faut se souvenir que le club perdait plus de 10M€ par saison. Je trouve que dans la philosophie actuelle, ce que l’on représente pour le football français, il y a un énorme manque d’humilité et d’identité. Faire un constat est facile. Après, être dans la réalité du quotidien, c’est autre chose.

Retranscription faite par nos soins