Albert Riera : « Le 15e a joué chez le 1er, et sur le terrain, je n’ai pas vu la différence »

En avant match de Bordeaux-Nice, Albert Riera a plus que confirmé le décalage (déni ?) entre les prestations de son équipe sur le terrain et les discours/analyses de conférence de presse :

Sur le match à Auxerre, le 15e a joué chez le premier et sur le terrain je n’ai pas vu la différence. C’est mon opinion, chacun a la sienne. Si un autre vient me dire une chose différente, je lui dirai que non, je ne suis pas d’accord. On a pris le ballon. J’ai vu qu’un joueur d’Auxerre avait dit qu’ils nous avaient laissé le ballon. Je ne suis pas d’accord. Le foot est un beau sport. Tout le monde veut le ballon. Nous, on avait plus le ballon, on pouvait faire plus mal. C’est un manque d’efficacité. Auxerre a eu quelques occasions de plus, peut-être. Mais dans le jeu, a-t-on vu une différence ? Je ne pense pas. Seuls les résultats comptent. Je reste concentré sur le prochain match, je suis satisfait de la progression. Je vais continuer jusqu’à la fin car je crois en mes convictions. Les idées sont claires. Il y a deux façons de jouer au foot : soit de provoquer l’adversaire, soit de l’attendre. Nous, on choisit de le provoquer. Après, bien sur qu’il y a des écarts de points avec Auxerre. L’été dernier, on a perdu deux joueurs à plus de 20 buts et 15 passes décisives (Maja et Bakwa, ndlr). Des joueurs qu’on n’a pas remplacé. C’est la vérité. Mais à ça, qu’est ce que je peux faire ? Ma responsabilité, c’est de choisir les joueurs. Si un joueur rate une passe, c’est la faute de l’entraîneur ? Chacun a sa responsabilité.

Questionné par un courageux journaliste qui lui demandait s’il comprenait la frustration des supporters entre le décalage des matchs vus et des discours tenus en conférence de presse, l’entraîneur bordelais a enchaîné :

Vous m’avez compris quand je parlais de l’importance des résultats ? Football = résultats (en élevant la voix, ndlr). Vous ne regardez que les résultats, pas le reste. Les supporters voient autre chose ? Qu’on avait plus le ballon qu’Auxerre ? Si tu as le ballon, tu peux faire mal à l’adversaire. Si tu ne l’as pas.. Nous, on l’a. On doit faire plus mal. Au niveau offensif, dans les derniers mètres. En début de match, il y a des situations. En face, c’était Auxerre, c’est normal qu’il y ait eu des occasions pour eux. On parle d’erreurs des joueurs mais c’est aussi parfois parce que l’adversaire joue mieux le coup. Auxerre, pose beaucoup de problèmes notamment entre les lignes. Les trois buts qu’on a pris : l’adversaire te créé ces situations d’erreurs. Tout cela est général. Je ne peux pas contrôler les opinions de chacun. Quand je suis arrivé, j’avais un tas de journaux sur mon bureau, je les ai laissés. Je n’ai pas le temps d’écouter toutes les opinions. Chacun fait son travail. C’est ma profession, ma responsabilité. Je dois entraîner les joueurs du mieux possible. Le club sait comment on peut améliorer l’équipe. On est dans un mercato, il peut y avoir des possibilités mais cela ne dépend pas de moi.

Retranscription faite par nos soins