Zidane : « J’entraîne à l’instinct, comme je sens les choses »
« La pression, je l’accepte, elle fait partie du jeu. Mais je m’aperçois qu’elle n’a rien à voir avec celle que je vivais lorsque j’étais joueur. L’entraîneur est solitaire. Il est seul à décider, seul à être responsable, que ça aille ou pas. C’est ce que je ressens : je suis seul. Il faut l’assumer. Ce n’est pas toujours facile. Oui. Quand vous êtes avec un groupe de 23 footballeurs et que vous arrivez à faire progresser cette équipe ou les joueurs individuellement, c’est une satisfaction. Quand vous vous faites taper dessus parce que vous perdez, bon, vous vous y faites. J’ai été joueur, j’ai déjà connu cela. Mais quand vous êtes entraîneur, c’est multiplié par 10 000 (rires) ! Enfin, j’ai le cuir solide, maintenant. Sinon il faut prendre sa canne à pêche… »,
« Je m’inspire un peu des entraîneurs que j’ai connus dans ma carrière. Mais je n’ai pas de mentor. J’entraîne à l’instinct, comme je sens les choses. Je me prépare et je prépare mon équipe en fonction de ce que je ressens. Je peux me planter mais au moins, j’aurais fait les choses à ma façon. Je n’ai pas beaucoup changé. Je parle ce qu’il faut, et ce sera toujours comme ça. Je ne pense pas que ce soit un défaut, même pour un entraîneur. J’aime bien montrer les choses et les joueurs aiment bien voir. On apprend plus vite comme ça. Quand vous parlez trop, au bout d’un moment, on ne vous écoute plus vraiment. Mes enfants, à la fin, ils me disent : « Pfff… Tu parles trop, papa » »