Giresse : « Fier d’avoir joué à tes côtés sous les couleurs Marine et Blanc »
Dois je me féliciter de la période délicate que connu l’OM, t’obligeant à quitter une ville où tu étais devenu un symbole ? Bordeaux et les Girondins t’accueillirent. Pour ma part ce fut une très grande et heureuse surprise. Marius Trésor aux Girondins ? On ne pouvait l’imaginer ! Le club commençait tout juste à bien se restructurer, c’était quelque chose pour nous les joueurs ! Comment allais-je me comporter face à ce joueur que j’admirais ?
Notre équipe prenait du corps. Dans notre région on sait ce que cela représente, et pouvoir posséder Marius Trésor dans notre effectif, cela ne pouvait que bonifier la valeur de notre collectif. Comment allais tu appréhender la rigueur et l’esprit girondins, où la passion du football se vit de façon moins exubérante qu’à Marseille, de manière plus feutrée, mais avec la même ferveur.
Tu t’es parfaitement intégré, te plongeant immédiatement dans l’ambiance de notre groupe, formidable de professionnalisme. Tu as même pris en main la caisse des amendes, preuve s’il en est de ton implication dans la vie de notre équipe. Cette attitude, ainsi que ton sérieux et ton travail à l’entrainement ont permis à l’équipe d’acquérir vraiment une autre dimension. Dans cet environnement, tu es redevenu le grand Marius Trésor, pilier des Girondins et de l’équipe de France, surtout lors du Mondial de 1982.
Ta reprise de volée et ton but resteront inoubliables, dans ce match mémorable de Séville. Parenthèse: « Tu as été servi sur un plateau » !!!
Tu es maintenant à n’en plus douter, un vrai girondin et que tu sois toujours dans les rangs du club, apparait comme une évidence. Je suis fier d’avoir joué à tes cotés sous les couleurs Marine et Blanc, et de partager, aujourd’hui de vrais moments d’amitiés.