Maurice-Belay : « On sait notre classement, on sait ce qu’on doit faire »
« Je suis très bien rentré dans le match, surtout les premiers ballons, très importants, que j’ai bien négociés. Mais c’était un travail de toute l’équipe, qui a bien mieux fait circuler le ballon, qui s’est mieux placé, et qui a déstabilisé la défense guingampaise pour qu’on puisse vite égaliser. De l’extérieur, j’avais l’impression qu’on s’était un peu endormi dans notre circulation de passes. Et on sait que contre une équipe de Guingamp avec deux lignes de quatre qui attendent de contrer, il faut mettre de la vitesse d’exécution et passer sur les côtés. C’est parfois assez difficile de procéder ainsi mais à force d’insister, notamment dans les centres, on peut s’ajuster. On n’a pas su être patient car on a perdu beaucoup de ballons donc de la confiance aussi.
(…) Jouer en l’air, ça ne permet que des déviations car on ne peut pas garder la balle sur la tête… Et face à des défenseurs costauds, c’est encore plus difficile. Contre Guingamp, on n’a pas assez joué au sol avec Isaac, il n’était pas assez soutenu, trop isolé. Il a été trouvé dos au but tout le temps, avec deux-trois adversaires sur lui. On doit apprendre à connaître les nouveaux via l’entraînement, savoir comment ils se déplacent, comment les trouver, quitte à faire des erreurs pour moins les faire en matches.
(…) Même si on ne gagne plus depuis quelques temps en championnat, on essaye de rester positif. Il reste 15 matches, c’est beaucoup. On a l’ambition d’être européen et malgré l’écart on n’est pas encore décroché. On sait que ça va très vite, et qu’on a nos chances. Ces équipes devant nous, on va les jouer d’ici la fin de saison. Si on ne les bat pas ça voudra dire qu’on ne mérite pas de jouer la Coupe d’Europe, mais si on les bat on les rattrapera. Entre les points non pris contre Guingamp et à Bastia, ça nous frustre car on rate des occasions de revenir sur les autres qui ne gagnent pas non plus, mais ça montre aussi qu’on n’est pas si loin que ça, même en allant pas très bien. On a un peu l’impression qu’on manque les tournants importants, mais notre début de saison est très bon donc si on a fait plusieurs fois des bons matches, on peut le refaire. Il suffit juste d’être cohérent dans ce qu’on fait.
(…) On doit mieux se comprendre collectivement car des fois on décroche. Il va y avoir une série de pertes de balle dans une zone ou d’un même joueur, puis d’un deuxième, d’un troisième. Et puis on va se reprendre, mais ça va retomber… C’est difficile à comprendre et aussi à expliquer. Chacun de nous doit être plus concentré, plus précis. La concurrence qu’il va y avoir avec les recrues, les retours, c’est bien car si on est moins bon on va vite voir le banc – ou même pire – et ça nous pose les bonnes questions. Il ne reste que 15 matches de championnat et les meilleurs joueront… Nous n’avons pas su saisir toutes nos chances dans les coupes donc même si c’est moins glamour on sait qu’il ne reste plus que la Ligue 1 pour aller chercher l’Europe.
(…) La pression des investissements de l’actionnaire on ne peut pas dire qu’on la sent vraiment car en tant que joueurs, vu notre situation actuelle, on ne pense plus qu’à regagner. Ce n’est qu’en faisant une série qu’on pensera ensuite petit à petit aux objectifs et à la direction du club. Il faut faire la part des choses et définir les priorités. On sait notre classement, on sait ce qu’on doit faire. Pas besoin de regarder plus loin que ça, même si on se doit de bien répondre aux sollicitations médiatiques. Déjà, qu’on regagne un match, puis un autre et ainsi de suite… Ca passera par une amélioration de nos contenus. »