Place à la com’ pour les Girondins ?
Saison record pour les Girondins de Bordeaux qui ont bouclé leur plus mauvaise saison au niveau professionnel. Le prochain match ultra-déterminant sera le rendez-vous avec la DNCG le 19 juin prochain. Gérard Lopez devra apporter de nouvelles garanties pour assurer l’avenir du club en Ligue 2. L’avenir du club, tout court.
Moins d’un mois, donc, déjà. Un laps de temps où tout pour se faire, comme boucler l’arrivée d’un investisseur (minoritaire pour démarrer) et/ou trouver de nouvelles garanties financières. En attendant ces garanties, le club dispose aussi d’un peu de temps pour stabiliser une situation catastrophique qu’il a laissé pourrir ces dernières semaines : sans communication et garanties, le FCGB a laissé l’inquiétude grimper autour de ses 50M€ de déficit estimés.
Au lendemain du match contre Pau, c’est France Bleu qui se lance dans le bal en faisant fondre le déficit estimé :
Selon nos informations, les Girondins doivent trouver d’ici là 30 millions d’euros pour boucler leur budget de la saison prochaine.
France Bleu
Si l’article de FB ne décrypte pas plus ce montant de 30M€, force est de constater que le déficit estimé à déjà perdu 20M€ en une nuit. Quoiqu’il arrive, ce nouveau montant rentrera facilement dans les esprits pour faire oublier le précédent.
Au-delà des garanties financières fournies par un éventuel nouvel investisseur – dans le cas où Gérard Lopez continuerait de s’attacher au FCGB – les ventes générées de joueurs peuvent atténuer le déficit. Aujourd’hui, Zuriko Davitashvili semble être le joueur le plus bankable. L’ailier géorgien a tout donné en 2024 et a gonflé ses stats sur la seconde partie de saison. Son statut de joueur offensif international – et désormais de joueur qualifié pour l’Euro – aideront aussi. Difficile d’estimer sa valeur. Au mois de décembre dernier, elle était estimée à plus de 3M€ selon Transfermarkt. L’imaginer à 5-6M€ aujourd’hui ne paraît pas démesuré. Le FCGB pourrait s’appuyer sur les estimations du CIES pour en réclamer 10M€…
Rare satisfaction au milieu de terrain, Pedro Diaz a également marqué les esprits. Son amour du jeu et ses buts – dont certains rentrent facilement dans des compilations des plus beaux buts – sont tout aussi bankables.
La série continue avec Danylo Ignatenko. international ukrainien, son profil peut plaire. Difficile de l’imaginer végéter en Ligue 2 (au mieux) une saison supplémentaire. Sa valeur était à 1,5M€ selon Transfermarkt au mois de décembre 2023. Idem pour Malcom Bokele. Disposant d’un statut d’international, le jeune défenseur était resté à quai l’été dernier quand ses copains Bakwa et Mwanga avaient regagné la Ligue 1. Malgré sa saison moyenne, son potentiel peut encore permettre au FCGB de récupérer plusieurs millions d’euros.
Au-delà de ces trois joueurs cités, tous les autres restent évidemment sur le marché des transferts. Tradition des Girondins, hélas. Mais peu devraient donner des coups de chaleur aux autres clubs. Si les craquages sont toujours possibles : un club anglais venant se positionner sur Vetro ou Angely (cf cas Sékou Mara) ou un club saoudien pour un joueur plus confirmé, les chances restent minimes.
Et si les Girondins venait à vendre Davitashvili, Diaz, Ignatenko et Bokele, combien en récolteraient-ils ? Et quels clubs craqueraient leur tirelire pour un joueur dont le club est en situation délicate ? C’est avant ce stade que la carte communication peut faire son retour. De prochaines rumeurs pourraient être révélées/diffusées dans la presse et sur les réseaux sociaux concernant des joueurs sollicités à des montants de transferts plus élevés que la réalité.
Mais tant qu’il y a de la vie… Les saisons précédentes, Bordeaux avait pu s’enlever des épines du pied avec les ventes de Sékou Mara et du pack Bakwa-Manga. A-t-il aujourd’hui des joueurs autant bankable dans son effectif ? Cela reste à voir.
En attendant, ces différentes pistes peuvent aider à baisser, en apparence, le déficit des 50M€, pardon, 30M€ annoncés.
Pour le reste, la DNCG tranchera.