Romain Molina : « Si le club est en redressement judiciaire, Gérard Lopez peut être sanctionné, suspendu voire radié (article 235 de la FFF) »

Au fait de l’actualité des Girondins de Bordeaux, Romain Molina a donné son analyse du moment et rappelé un article de la FFF qui pourrait jouer contre Gérard Lopez :

Pourquoi Gérard Lopez veut autant rester à Bordeaux ? Personne n’en veut aujourd’hui : les politiciens en ont marre, les fans, n’en parlons pas. L’autre question, c’est dans le cas où Bordeaux irait en National 2 avec la perte du statut professionnel et de tenter de rester. Sauf que s’il y a redressement judiciaire, le tribunal de Commerce serait en mesure de négocier avec un futur acquéreur. Parce que des gens qui ont voulu racheter Bordeaux, il y en a eu. Le problème, c’est qu’on voulait de l’argent sauf que les clubs français aujourd’hui sont en déficit structurel et ne valent rien. Donc l’actionnaire quand il arrive, il doit mettre tellement d’argent qu’il ne va pas en plus en donner à la personne qui détient le club. Gérard Lopez a repoussé beaucoup d’avances. Aujourd’hui, on a un trou de 90M€ et un déficit structurel de 54M€ comme le rapportait Sud Ouest. Il y a eu beaucoup d’aides de la Métropole et à côté de ça par exemple, il y a eu le transfert de Sékou Mara où plus de 1M€ sont partis à un agent qui n’était pas l’agent du joueur… […] Dans tous les cas, le club était en train de couler, on a tenté un all-in qui n’a pas marché et là, Gérard Lopez ne veut pas partir et les gens se demandent comment il va partir.

C’est très simple. Vu que l’idée c’est de faire un redressement judiciaire, il y a l’article 235 de la FFF : Lorsqu’un club se trouve placé en redressement ou en liquidation judiciaire, le président dudit club pourra faire l’objet de toute sanction prévue au règlement disciplinaire figurant en annexe 2 des présents règlements, amende, suspension, radiation. En application de l’article 7 des présents règlements, l’organe de contrôle de gestion de première instance ayant suivi le club sur l’exercice ayant conduit à la procédure collective, est compétente pour l’application d’une telle sanction.

En clair, Monsieur Mickeler, le patron de la DNCG peut – si le club est en redressement judiciaire – sanctionner, suspendre voire radier le président dudit club, en l’occurrence Monsieur Gérard Lopez. Nous allons scruter avec attention ce que va faire la DNCG, ce que va faire le Comex de la FFF qui aujourd’hui statutairement, aurait le droit en cas de redressement judiciaire, de suspendre le président, voire de le radier. Je rappelle que les instances n’ont jamais rien dit et que Gérard Lopez n’est pas le seul. Il y a les cas de Niort, Libourne, Nancy, Sochaux et autres… Le football français va très mal.

Retranscription faite par nos soins