Jurietti, Gasset, Poyet, Granville… les souvenirs de Jaroslav Plasil avec les Girondins

Dans les colonnes de L’Équipe, Jaroslav Plasil s’est souvenu de plusieurs passages et personnages de sa carrière. Des moments de bonheur mais aussi plus douloureux :

Le plus méchant : J’ai eu la chance de jouer avec Cyril Rool et Franck Jurietti… Ce sont avant tout des compétiteurs, plus que des mecs qui voulaient faire mal. Des mecs en or, qui se transformaient pour être utiles à l’équipe, donnaient le meilleur d’eux-mêmes pour l’équipe.

La plus grosse bagarre ? C’était à Bordeaux, entre notre défenseur Lamine Sané et notre gardien Jérôme Prior ! On avait perdu en Coupe de France contre Nantes (8es de finale, 3-4 a.p., en février 2016) et ils ont commencé à s’engueuler sur le terrain. Et dans le vestiaire, c’est monté à un point de non-retour… Il n’y a pas eu que des mots et on a dû les séparer.

L’entraîneur qui vous a le plus marqué ? Celui qui m’a le plus appris c’est Jean-Louis Gasset (à Bordeaux). Avec Laurent Blanc (dont il était le numéro 2), il formait un duo construit à la perfection. Sa connaissance du football, des hommes, de la stratégie, du management… Jean-Louis, c’était comme un mentor. Quand il vous accorde sa confiance, c’est jusqu’à la mort.

Votre plus grand raté ? En 2018 avec les Girondins contre Granville (N2) en Coupe de France (1-2 en 1/32e de finale). Je rentre en cours de match, on prend deux rouges, la frustration arrive et je pète un câble (une faute suivie de mots lui vaut l’expulsion)… J’ai toujours voulu être un exemple pour les jeunes. Et là, ce n’était pas le cas. Je me suis excusé auprès de l’arbitre. Même si ça n’a rien changé, pour moi, c’était important de le faire. Parce que ce n’est pas moi. J’ai été suspendu cinq matches. Une période que j’ai très mal vécue… Heureusement, c’est là que le nouveau coach, Gustavo Poyet, est arrivé. Avec lui, j’ai repris goût au football.