Kombouaré : « Nous avons conscience de la difficulté de la tâche »
« Comme à la fin de chaque coupure internationale, il y a un très gros point d’interrogation. Notamment car nous venons de prendre une claque contre Marseille (0-4, 30e journée de Ligue 1). Nous sommes dans l’expectative. J’aurais souhaité rejouer tout de suite après ce revers. Néanmoins, nous avons l’envie de réagir, de nous révolter. Après Marseille, je n’étais pas content de la défaite. Pas de la manière, mais parce que le score se voulait lourd à mon sens. Depuis, nous avons parlé, travaillé. Nous verrons ce dimanche en Gironde ce que cela donne.
(…) On aborde le match à Bordeaux, avec de l’ambition et la détermination de le gagner ! Je veux des actes sur le terrain. Nous avons conscience de la difficulté de la tâche. Au classement, l’écart qui nous sépare du premier non-relégable est conséquent. Cela peut inhiber certains joueurs. Donc oublions le championnat et concentrons-nous à fond sur cette affiche avec l’objectif de marquer. Chose que nous n’avons pas su faire contre l’OM, malgré nos nombreuses opportunités. Là, nous devrons éviter la moindre erreur défensive et conclure offensivement. Mais tous les matches disputés me donnent l’idée que nous sommes capables de scorer.
(…) Nous allons affronter une grosse écurie. Les Bordelais restent sur une défaite frustrante à Toulouse (2-1, 30e journée). Ils ont le sentiment d’avoir réalisé un non-match. De fait, il devrait y avoir une réaction d’orgueil. D’autant plus que les Girondins trustent la 6e place de l’élite. Ils veulent terminer le plus haut possible. Il y a un bel effectif, malgré quelques absences face à nous. Le onze de départ sera quoi qu’il arrive solide. Car cette formation se veut difficile à manœuvrer. Autant Marseille peut partir dans tous les sens, autant c’est beaucoup plus structuré à Bordeaux. On le voit au niveau des statistiques. Les Girondins aiment manier la balle, possèdent une belle qualité technique. De son côté, Willy Sagnol a lancé les festivités puisqu’il évoque 8 finales à jouer. Pour nous aussi, il s’agit de la dernière ligne droite. (…) Non, il ne s’agit pas du match de la dernière chance ! On ne peut pas dire cela. Imaginez que tous nos concurrents directs perdent ? Nous avons toujours nos chances mathématiquement. Nous ne pouvons pas dire que c’est terminé. Sinon, on fait quoi ? Une mission impossible ? C’est votre problème à vous. Tant que c’est jouable… Sinon, je ne suis pas entraîneur, je fais gardien de stade. Ou on envoie l’équipe réserve… Derrière, il y a aussi une question d’amour-propre, de fierté !
(…) Il faut accepter de jouer sans nos supporters et retenir les leçons. C’est un souci quand même car nous connaissons l’importance de nos supporters, leur poids et le soutien apporté à chaque fois. Pour les joueurs, c’est important. Même à l’extérieur, notre public fait du bruit. Nous avons cette chance-là dans ce club. »