La course folle vers le titre de 2009 vue de l’intérieur

Dans un article publié sur le site de France Football, Timothé Crépin revient sur la course folle qui a mené les Girondins vers leur 6ème titre de Champion de France en 2009.
Au soir d’une cinglante défaite 3-0 à Toulouse, les Girondins de Laurent Blanc sont au point de départ d’une chevauchée fantastique qui les sacrera, deux mois plus tard, devant 80.000 personnes réunies aux Quinconces un soir de mai 2009.
La descente du Président Triaud au lendemain de la défaite dans le derby de la Garonne n’est plus un secret pour personne tout comme son exigence de voir l’équipe enchaîner douze victoires consécutives pour finir la saison.
Souleymane Diawara se souvient de ce jour : « Il nous a presque insulté, il a remis les pendules à l’heure. » Pour Chalmé, le Président Triaud ne croyait pas vraiment à sa demande : « Je ne crois pas qu’il ait pensé une seule seconde qu’on l’aurait fait (aligner 12 victoires consécutives, ndlr). Car c’était quasiment irréalisable. »
La suite, tout le monde la connait : Bordeaux enchaîne les victoires grâce à une vraie prise de conscience collective que ce groupe ne doit pas, ne peut pas faillir. « Souley » raconte que le groupe a fait son autocritique. « On s’est dit nos quatre vérités. Jeunes, moins jeunes, tout le monde a dit ce qu’il avait envie d’exprimer. »
Tous situent le point de bascule de cette saison 2008/09 folle lors du match Rennes/Bordeaux remporté par les Girondins sur le score de 3-2 après avoir été réduits à 10 lors de l’expulsion de Planus. Menés au score dès le début de rencontre, les Girondins inversent la tendance grâce à un Gourcuff de gala et un Chamakh au firmament. 


« On prend un but au bout de quelques secondes, Marc Planus se fait expulser. On a la chance d’égaliser, il restait quelques minutes, et à la fin, papapam, Yo Gourcuff met deux buts. Et en plus, je reste devant et je lui fais la passe. Ce match va rester à jamais. » raconte Diawara.
Se surpasser, aller toujours plus loin, c’est là que se forge les grands exploits.
« Cette année-là, on était vraiment tous très soudé. On se parlait, on sortait ensemble, on mangeait ensemble. Le titre, on n’en parlait pas extérieurement, mais il n’y avait que ça dans nos têtes. » conclu Diawara.
Pour Ulrich Ramé, les leaders ont fait la différence : « Tout le monde a un peu pensé collectif, les joueurs qui devaient  tirer l’équipe vers le haut l’ont fait. Et, surtout, personne ne l’a rabaissée. »