Rolan : « Je ne suis pas content »
Il n’a pas la langue dans sa poche le Diego Rolan ! Pour 20 Minutes, l’attaquant uruguayen des Girondins confie ses difficultés d’adaptation au club, à la ville, à la langue française et à la vie en solitaire loin de sa famille. Une interview vérité pour un attaquant qui est convaincu de pouvoir s’imposer à Bordeaux avec le temps et le travail :
« Comment avez-vous vécu vos premiers mois en France ?
Tout va bien maintenant mais au début c’était difficile de m’adapter. Ça fait très longtemps que je n’ai pas eu de vacances. Je vis seul, ma famille est en Uruguay. C’est le plus dur car je suis jeune, je n’ai que 20 ans et j’ai toujours vécu avec ma famille… mais petit à petit je m’adapte. J’ai deux heures de cours de français, deux fois par semaine.
Avez-vous des amis à Bordeaux pour sortir et découvrir la ville ?
Non, mes deux amis sont Carlos Henrique et Mariano mais comme ils sont mariés, ils ne peuvent pas faire beaucoup de choses et trop sortir donc c’est difficile. Mais ils m’invitent à sortir de temps en temps. C’est bien pour moi, ça m’aide à connaître la ville. C’est frustrant de ne pas pouvoir beaucoup communiquer avec mes coéquipiers mais j’apprends le français et petit à petit, ça ira mieux.
La communication avec le coach peut aussi poser des soucis ?
Oui, c’est un peu difficile mais Carlos ou Mariano me font la traduction. Les choses sont assez claires avant les matchs. Je comprends ce qu’il me demande.
Etes-vous surpris par la manière de jouer en Ligue 1 ?
Non, je le savais avant de venir. C’est un championnat très physique. La grosse différence avec l’Uruguay, c’est qu’ici, le football est plus physique et plus fort. Mais avec du travail, je pense que ça ira.
Etes-vous satisfait de votre rendement depuis votre arrivée ?
Non, je ne suis pas content. Je peux faire plus. J’aimerais vite retrouver mon vrai niveau. Le dernier match que j’ai joué [contre Nancy] s’est bien passé mais il me manque ce but. J’ai besoin de marquer pour retrouver de la confiance. C’est fondamental pour moi. Après, je suis tranquille, je ne veux pas me mettre trop de pression. J’ai le temps pour y arriver.
Qu’est ce qui vous manque aujourd’hui ?
Il me manque la confiance. Celle que j’avais le premier jour où je suis arrivé à Bordeaux. Je ne me posais pas de question.
Vous ne doutez pas pour l’avenir après ces premiers mois difficiles ?
Je prends les choses avec calme. J’ai vingt ans, je suis déjà dans un grand club. Je veux bien faire mais j’ai le temps. Je dois travailler dur à l’entraînement pour retrouver la confiance dont j’ai besoin. »