Diawara : « La chance d’en jouer 4 et d’en gagner 4 »

Avant qu’il ne connaisse (encore) des problèmes avec la justice – plus graves et le concernant personnellement cette fois-ci – le défenseur de Nice Souleymane Diawara (ex Bordeaux et Marseille), actuellement… en prison à Marseille, accordait un entretien à France Football. 4 fois vainqueur de la Coupe de la Ligue (1 fois avec Sochaux, 1 fois avec le FCGB et 2 fois avec l’OM), l’international sénégalais de 36 ans se remémorait ses souvenirs par rapport à cette épreuve, en vue de la finale Bastia – Paris de ce soir.

« Les premiers matches sont toujours difficiles, mais, au fur et à mesure que tu t’approches du Stade de France, tu te concentres à fond, presque plus qu’en Championnat. La clé, c’est de passer les premiers tours sans encombre. Surtout que tu sais que dans cette Coupe, en quatre ou cinq matches, tu peux être en finale ! C’est rien du tout. Lorsque j’étais à Marseille, le club n’avait rien gagné depuis longtemps. On s’était alors dit: “Les gars, il ne faut pas qu’on néglige le fait de jouer une finale au Stade de France.” Et là, tu commences vraiment à jouer le truc à fond et ensuite ça s’enchaîne.

(…) Quand on regarde le palmarès, on voit ‘‘Coupe de la Ligue’’ et on se dit : “Ah, il a gagné une Coupe quand même.” Ce n’est pas évident, tout le monde n’a pas la chance d’aller jouer au Stade de France et de la gagner. Coupe de France, Coupe de la Ligue, c’est la même. Je n’ai jamais levé le pied, jamais ! C’est un trophée, ça reste motivant ! Si chaque année je pouvais la gagner, je le ferais. Tu ne peux pas te dire, “ce n’est qu’une Coupe de la Ligue, on s’en fout”. Même si tu l’as gagné la saison d’avant.

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(…) Si tu n’es pas motivé devant 80 000 spectateurs, un stade plein, ça ne sert à rien de jouer au football ! La fatigue, quand tu es au Stade de France, tu ne la sens plus ! Même une blessure qui doit t’arrêter dix jours avant, tu serres les dents et tu mets un strap pour y participer. Je n’ai que des bons souvenirs puisque j’ai eu la chance d’en jouer quatre et d’en gagner quatre ! Que des moments magnifiques, il n’y en a pas une en particulier qui m’a marqué. Même si la finale avec Marseille contre Bordeaux, c’était quand même quelque chose, surtout face à mon ancien club. Et, en plus j’ai marqué ! »

Risquant aujourd’hui très gros, plusieurs années de prison, pour « extorsion de fonds en réunion et tentative d’extorsion de fonds » suite à une affaire de règlements de compte – tout comme 4 autres individus dont son frère -, « Souley » est désormais bien loin de tout ça. Malheureusement.