Planus, salué par tout un club
Marius Trésor : « Marco, je l’ai eu avec moi en moins de 15 ans. Donc je l’ai côtoyé, puis j’ai suivi sa carrière. C’est vrai qu’au départ j’ai eu son grand frère, Pierre, et si on m’avait demandé à cette époque-là lequel avait le plus de chances de réussir, j’aurais dit Pierre. Finalement, par son sérieux, c’est Marc qui a fait une très belle carrière. Son départ, ça me rappelle quand Gigi (Alain Giresse NDLR) a quitté le club. Là, maintenant, c’est Marc. C’est un moment assez émouvant parce que voir un garçon faire toute sa carrière dans le même club, c’est quelque chose qu’on ne voit pratiquement plus maintenant. On peut mettre Marc Planus à côté de Totti, qui jusqu’à présent est toujours à l’AS Roma, ou encore de Maldini, qui a fait toute sa carrière au Milan AC. »
Jean-Yves de Blasiis : « Monument, c’est un joli titre pour Marc. C’est vrai que, comme le dit Marius Trésor, faire toute sa carrière aux Girondins de Bordeaux en arrivant à 7 ans pour en partir à cet âge-là de 33 ans, c’est vraiment beau. Je pense que, pour lui, il y a dû y avoir beaucoup d’émotions lors de son annonce en conférence de presse. C’est quelqu’un que je ne connais pas véritablement mais qui, a priori, est vraiment attachant, qui a toujours été très sérieux. Je dirais que tactiquement c’est un défenseur central intelligent. Il compensait parfois un manque de vitesse par son sens du placement et la gestion tactique de certains matches. Il faut le saluer, le féliciter. Et puis il doit continuer, même si c’est de plus en plus rare, à avoir une valeur d’exemple pour les jeunes qui arrivent au club et qui peuvent se projeter sur une telle carrière. »
Jean-Louis Triaud : « Quand tu as un mec comme ça dans ton club, tu es un président heureux. C’est un joueur qui, par sa fidélité, sa passion et ses performances, son investissement, son éducation, a marqué les Girondins. Il n’est pas dit qu’un jour, il ne revienne pas. S’il en a envie… Marc ressemble au club et à la ville. Il est chez lui. »
Alain Deveseleer : « C’est un moment vraiment particulier, comme quand Benoît (Trémoulinas) est parti. Mais Benoît n’était pas en fin de carrière, alors que Marc en est beaucoup plus proche. Ce sont deux belles histoires, c’est pour ça qu’elles sont émouvantes. Quand on est dans son club formateur, le club avec lequel on a tout gagné – c’est assez rare d’avoir tous les titres nationaux -, c’est très beau… Donc c’est un moment émouvant qui marque bien les gènes du club. On voit qu’il est bien possible de faire sa formation à Bordeaux et d’avoir une carrière professionnelle réussie à Bordeaux. »