« Du Diabaté, ça ne se lit pas, ça s’écoute »
« Auteur notamment d’un doublé en finale de la Coupe de France, l’attaquant enchaîne les banderilles comme il aligne les punchlines involontaires : « Je suis Cheick Diabaté, qui aime le football et prend du plaisir »; « Cheick Diabaté reste toujours costaud mentalement. C’est le football, c’est la vie, et voilà ! »… Les médias méprennent encore et toujours son phrasé pour de l’arrogance : maîtrisant encore mal le Français, qui n’est pas sa langue maternelle, Cheick s’exprime à la troisième personne. Du Diabaté, ça ne se lit pas, ça s’écoute.
Ses interviews d’une candeur extrême ne peuvent jamais laisser personne indifférent, au milieu de joueurs coachés pour débiter les mêmes platitudes sans jamais laisser paraître la moindre émotion. Cheick est une véritable bouffée d’air frais, un « attachant de pointe » timide, touchant et honnête. Quelques jours après la polémique Willy Sagnol sur les joueurs africains, Cheick Diabaté marque, et vient immédiatement prendre dans ses bras son entraîneur, ému aux larmes. On aurait pu taxer n’importe quel autre joueur de démagogie. Pas lui.
Au delà de ce cœur tendre, « Cheick Diabaté n’est pas un buteur, c’est un guerrier ». Handicapé par les blessures, Diabaté joue sous infiltrations, ou sur une jambe, notamment pour aider son pays à se qualifier pour la CAN (« J’aime trop le Mali pour penser aux douleurs »). Allé jusqu’au bout de lui-même, il finit par se faire opérer début janvier, lorsque son corps n’en peut définitivement plus. L’homme manque presque autant aux supporters girondins que le joueur, qui reste meilleur buteur de l’équipe malgré quatre mois d’absence. Après neuf années (déjà !) en Gironde, l’ombre de l’Albatros a effacé celle de l’Aigle des Açores. »
Portrait complet, règlement de ce concours honorifique du joueur le plus attachant de Ligue 1 et informations pour voter sont à lire ICI !