Latournerie : « Lescure va continuer à vivre »
« Ah oui, c’est une page importante des Girondins et de la ville de Bordeaux qui se tourne, car il s’en est passé des choses importantes dans ce stade. Et pas que du football ! Il y a eu du rugby, du cyclisme aussi. A une époque, le tour de France y passait.
(…) C’est très bien que l’UBB, qui laisse son stade Moga, prenne la relève des Girondins de Bordeaux à Lescure. Comme ça, le Parc Lescure continuera à vivre. (…) Le fameux tunnel de Lescure a eu plusieurs sorties. Il y a eu plusieurs endroits pour y accéder. Quand on y entrait côté virage sud il était moins long, aujourd’hui, il est plus long. Il parait qu’il s’est passé des choses dans ce tunnel d’ailleurs… Je n’y étais pas, mais je me suis laissé dire qu’il y a eu des histoires. (…) Lescure est un stade au cœur de la ville, près du centre. Facile d’accès pour tous les Bordelais. On le quittera avec regret. Quand il a subi des travaux, les architectes ont eu bien du mal à avoir les autorisations au niveau des virages, avec les arches. Le stade a une histoire multisports, il n’a pas été conçu uniquement pour le football et ça se ressent au niveau de la distance des tribunes avec le terrain, de leur inclinaison. Il n’est pas impressionnant.
(…) Le record d’affluence au Parc Lescure, pour la demi-finale retour de Coupe des Clubs Champions contre la Juventus, il est totalement faux. Je suis bien placé pour le dire, car c’est moi qui avais donné le chiffre.. C’était il y a 30 ans, ce qui ne me rajeunit pas. En fait, trois quarts d’heure avant le début du match, je croise le secrétaire général du club de l’époque, qui s’appelait Hervé Bizot, et je lui demande combien il y a de spectateurs au stade. Il me répond qu’il ne sait pas, alors que le match est à guichets fermés depuis plus de 8 jours… Du coup, on devait mettre environ 40 200, mais pour ne pas mettre un compte rond on a mis 40 211. Voilà comment on écrit l’histoire ! En réalité, je pense qu’il y avait un peu plus de monde. Au final, ce chiffre reste à jamais, mais il est faux.
(…) Le président Claude Bez a associé son nom au Parc Lescure, mais aussi sa présence. Il a marqué toute une entière époque. C’était vraiment un personnage extraordinaire au sens littéral du terme. Mais pour nous, journalistes, il y a des histoires avec lui. Nous avons, à Bordeaux, la tribune de presse la plus éloignée des vestiaires qui soit en France. En 1986, pendant les réaménagements, Claude Bez a demandé à ce que l’on soit en tribune de face et plus en honneur. Du coup, on a parfois le soleil dans les yeux et, nous aussi, un long tunnel à parcourir. »