Encore des souvenirs de… Lescure

En cette semaine d’inauguration du Nouveau Stade de Bordeaux, on en oublierait presque qu’il y a quelques jours, quelques semaines, à peine, c’est dans leur bon vieux Parc Lescure que les Girondins évoluaient. « Ne jamais oublier tous ces moments passés, Lescure à tout jamais » chantaient les Ultramarines et l’ensemble des supporters bordelais le weekend du 9 mai… Et bien, que ce soit sur le site officiel du club, sur la radio des Girondins Gold, dans L’Équipe ou bien sur l’antenne de Girondins TV, les anciens du FCGB n’oublient pas.

http://www.girondins.com/sites/default/files/imagecache/accueil_vignettes_grandes/upload/2013.10.15_tirage_coupe_03_tresor_stopyra.jpg

Yannick Stopyra : « Mon Lescure commence sur un banc de touche avec Sochaux. Je suis remplaçant pour cette rencontre. C’est en 1979, nous gagnons 3-2 face aux Girondins et je marque trois buts en 20 minutes. C’est la première belle histoire en relation avec Lescure me concernant. (…) Je me rappelle du premier match de la saison sous l’époque Claude Bez. Nous jouions toujours une grande affiche pour présenter tous les nouveaux joueurs. Cette saison-là (en 1988-1989, NDLR), nous avons affronté le grand Bayern de Munich. Il se trouve que cela ne commençait pas très bien pour moi. Ma famille était restée sur Toulouse, et dans l’après-midi précédant juste le match, mon fils s’était fait une fracture du crâne en tombant. Je suis donc rentré dans la hâte à Toulouse en pleine nuit pour aller le voir aux urgences. Il allait bien, mais j’ai passé une bonne partie de la nuit à l’hôpital. Je suis rentré à Bordeaux à 3 ou 4 heures du matin. Je jouais le lendemain contre le Bayern, contre qui j’étais titularisé. J’ai marqué deux buts. Cela a été ma première rencontre à Lescure sous le maillot bordelais. Je peux donc dire que pour mes deux premiers matches dans cette enceinte, j’ai marqué cinq buts. Pas mal.

(…) Je retiens ce tunnel immensément long. Il semble sans fin quand vous ne gagnez pas. Il donne le sentiment de revivre tous les mauvais moments passés sur le terrain. On y ressent des larmes, des pleurs, des gifles qui ont forcément dû être données un jour. C’est un tunnel très spécial qui est donc une des singularités de ce stade. »

Élie Baup : « Le paddock est un élément très important de l’attachement des joueurs à Chaban. Il y avait plein de monde dans la cour, les notables qui boivent un verre nous surplombent. Ça fait penser aux paddocks des hippodromes. Il y a un sentiment d’intimité très fort ».

Jean-Marc Ferreri : « Avec René Girard, Bernard Lacombe et José Touré, c’était parfois très chaud. Par exemple pour la venue de Naples, les deux équipes attendaient pour entrer sur le terrain. Maradona est arrivé cinq minutes après tout le monde. Tous les joueurs italiens l’ont applaudi, c’est Dieu qui arrivait ».

http://m.girondins.com/sites/default/files/upload/jurietti_itv_3.jpg

Gernot Rohr : « Il y avait quatre vasistas sur le toit, qui permettaient de tout voir sans être vu. C’était une cabane, à laquelle on accédait que par un escalier spécial. On appelait ça le mirador, c’était presque secret. Est-ce que j’ai pu superviser des adversaires ? Pour des matches de coupe d’Europe ça a pu arriver, c’est vrai… ».

Franck Jurietti : « A Chaban, on avait tous nos repères, mais changer de stade est dans la logique des choses. Lescure a une histoire, mais il faut bien passer à autre chose avec, j’espère, à nouveau la Coupe d’Europe. Il fallait un nouveau stade pour relancer le club, essayer d’aller plus haut et jouer la Coupe d’Europe plus régulièrement. Il faut aussi que les supporters viennent de plus en plus nombreux. Dans un stade neuf ça va être génial. On attend ça avec impatience. On verra déjà contre Montpellier pour le premier match, avec une victoire si possible !

(…) Contre Nantes, on a retenu la victoire, mais surtout le spectacle et la fête du dernier match, la communion du club avec les supporters. Le match en lui-même n’a pas été extraordinaire mais il fallait les trois points pour rester au moins à la 6ème place. En plus, Marc (Planus) a eu la chance de rentrer pour son dernier match dans son jardin. Ce n’était que du bonheur.

(…) Comme d’habitude, les Ultramarines ont fait un très gros travail. Il y avait des tifos de malade. Il faudrait qu’ils refassent ça à chaque match ! Mais je sais que c’est compliqué… En tout cas, ils n’ont pas arrêté de chanter pendant tout le match ! Puis le coup des fumigènes à la fin… Non, vraiment, il faut leur tirer un grand coup de chapeau. C’est un peu grâce à eux aussi si on a gagné.  Ils étaient encore derrière nous dans les moments difficiles. Bravo à eux.

(…) De ce stade, je n’ai que des bons souvenirs. Chaque match était merveilleux. Jouer dans ce stade, ça a été génial. Après, ce sont plutôt les mauvais qui me restent en tête… L’élimination contre Lyon en quart de finale de la Ligue des champions par exemple. C’est dommage d’avoir gagné nos grands titres ailleurs qu’ici, à Caen, au Stade de France. Ici, on a juste gagné que le Trophée des Champions 2008 contre Lyon, aux penalties, ce qui était un bon souvenir. Surtout qu’on était très mal barré dans cette séance ! ».