Dupraz : « Déjouer les pronostics »
« Pensiez-vous être là en début de saison ?
En septembre, il n’était pas question de Coupe de France. L’appétit vient en mangeant. On a eu la chance de passer par un plus petit trou qu’un trou de souris en 32e finale contre Amiens. Ensuite toutes nos victoires ont été incontestables, même si l’une d’entre elles a été acquise aux tirs aux but contre le favori de l’épreuve. Nous avons sorti l’ogre parisien. Nous avons le sentiment d’avoir éliminé le PSG. Si on se place du côté des Parisiens ou des journalistes sportifs, c’est le PSG qui a failli ce jour là. Puis, on a confirmé contre Lorient. Le problème, c’est que nous jouons les Girondins. En l’espace de dix mois, on a pas réussi à trouver les ingrédients pour battre les Bordelais.
On a l’impression que vous jouer à fond la carte de la victimisation pour galvaniser vos joueurs…
Je n’ai pas besoin de les galvaniser. Il lisent tous la presse, je n’ai pas besoin de forcer le trait. Les autres nous ont permis d’être là? Puisque vous êtes là, remportez la mise! S’il y a des clubs qui n’ont pas été capables de nous battre parce qu’ils étaient en défaut, je ne vais pas aller me plaindre. Nous, on a su saisir notre chance et elle ne se présente pas souvent. Puisqu’on est là, autant de ne pas être gagne petit et petit bras. Il faut vraiment qu’on se lâche, puis de toutes façons advienne que pourra, puisque les Bordelais sont plus forts…
Vous avez annoncé votre groupe assez tôt, êtes vous sûr de vous ?
Ma démarche a été simple, je considère que les joueurs expérimentés auront peu de chances de revivre un tel instant. J’ai fait, entre guillemets, le sacrifice des tout jeunes. Les Bordelais sont favoris, mais nous avons l’intention de déjouer les pronostics, vous dire qu’on va réussir, je ne peux pas vous le dire. Vous dire qu’on va tout faire pour essayer, ça, il faut que chacun s’en persuade, y compris nos adversaires. C’est comme ça le foot.
Vos joueurs ne sont-ils pas épuisés après la course au maintien ?
On a un avantage par rapport aux Bordelais, c’est qu’on a joué moins de matches qu’eux. On ne peut pas se réfugier derrière ces prétextes là. Nos joueurs ont entre 20 et 38 ans pour Barbosa, donc si à 20 ou 38 ans on est fatigué si on joue une finale de Coupe de France, il faut laisser sa place. »