C. Diabaté : « Peur ? Je ne connais pas ce mot-là »
Déjà de retour au premier plan avec les Girondins de Bordeaux, Cheick Diabaté a donné une interview dans L’Équipe de ce jour, qui consacre une page au club bordelais dans son « tour de France des clubs ».
Le géant malien, buteur contre Larnaca (3-0), revient notamment sur sa dernière blessure qui le faisait souffrir depuis plusieurs saisons et avoue ne pas craindre la forte concurrence à venir en attaque avec Diego Rolan, Thomas Touré, Jussiê ou Isaac Kiese Thelin.
« Dans ma tête, j’étais persuadé que je retrouverai mon niveau. C’est ça la mentalité africaine. Je ne me considère pas comme mieux que les autres, mais si tu te dis que tu ne vaux rien, on va te calculer comme un vaurien. En fait c’est surtout avant l’opération que je m’inquiétais : est-ce que je pourrai revenir ? Quand on m’a dit qu’il y en aurait pour trois ou quatre mois, j’ai dit : « On y va. ». (…) Peur ? Je ne connais pas ce mot-là, je crois même que ça n’existe pas en bambara (sourire). La seule peur que j’ai c’est de perdre la confiance de celui qui me respecte. Au contraire, c’est bien qu’on ait une bonne équipe. Dans une saison on a besoin de tout le monde. Je suis content qu’Isaac soit là. Diego, pareil. Ils ont la chance d’être à Bordeaux et Bordeaux a aussi de la chance de les avoir. »
(…) Pourquoi, maintenant vous vous posez des questions sur qui est N°1 ? Vous aimez ça, je le sais. Remerciez Bordeaux, ça va vous faire réfléchir (il éclate de rire). Quand on veut jouer au haut niveau c’est normal. Si je ne veux pas ça je rentre au Mali et je fais une équipe. Je serai le président comme ça je jouerai et je sortirai quand je veux. Même Cristiano Ronaldo, quand il est blessé, il faut un mec à sa place, son équipe ne joue pas à dix. »