Girard : « Ils me reverront »
« Je suis rentré chez moi et je me suis replongé dans la vraie vie. Mais il ne faudrait pas que mon rythme actuel devienne déjà un rituel trop pesant et qu’un vide trop important s’installe. (…) En attendant, ne plus entendre certains baver sur toi à longueur de journée, ça repose… (…) Je vais regarder le train de la L1 partir, oui, et je ne suis pas dedans. On a beau essayer de se détacher un peu de tout ça, cela fait bizarre. Mais bon, je ne vais pas pleurer non plus. Ce n’est pas comme si je m’étais fait virer. C’était même un choix mûrement réfléchi.
(…) Je ne subis pas la situation dans laquelle je me trouve aujourd’hui. Je l’ai voulue et finalement, ce n’est pas plus mal ainsi. Tout à fait modestement, c’est même un luxe de pouvoir dire : « Allez tous vous faire foutre ! Ce qu’on fait, ça ne me plaît pas. »
(…) Je reste partant pour un dernier challenge, mais pas n’importe lequel. Et même si j’y avais droit le 1er décembre, je n’ai pas envie pour l’instant d’entendre parler de retraite. Tant pis pour ceux qui n’ont plus envie de me revoir dans le milieu du foot, je les rassure : ils me reverront ! (…) J’ai envie de pouvoir bâtir quelque chose et d’avoir la possibilité d’aller plus loin ensuite. Avec Montpellier, par exemple, j’ai goûté à la Ligue des champions, mais je n’ai pas eu les moyens de pouvoir dire : « On va la disputer. » J’aurai toujours cette frustration au fond de moi et ces questions restées sans réponses : et si on avait gardé la même équipe au lendemain du titre de 2012 ? Et si on l’avait renforcée ? Jusqu’où on aurait pu aller ? »