A. Giresse : « Bez était omniprésent au club, mais pas autour de l’équipe »
Pour parler (pendant 1h) des Girondins de Bordeaux des années 80, RMC a invité… Alain Giresse – ni plus, ni moins -, qui a expliqué comment cette grande période du FCGB était partie :
« La force des Girondins d’alors, c’était d’abord une impulsion donnée par le président Claude Bez quand il a pris la présidence, en 78. Il est arrivé et il a mis un grand coup dans la fourmilière, car le Bordeaux de cette période-là était 2ème à chaque fois et finaliste de la coupe de France : le Poulidor du football ! Le club n’arrivait jamais à atteindre la première marche, et tout d’un coup il est arrivé et il a dit : ‘On va devenir européen’ – bon, pourquoi pas hein ? (sourire) -. Alors il a enclenché tout un processus. Donc il a fait venir des grands joueurs, des internationaux, au fur et à mesure. Et ce qui a fait notre force avec ces joueurs ; au-delà de leur talent ; c’est cette cohésion, cet état d’esprit, cette dynamique qui s’est créée, avec une haute conscience professionnelle de tous. Nous avions une unité de pensée. Alors, quand vous avez des joueurs de qualité, de la technique, plus du mental et un état d’esprit, vous avez des arguments pour mettre en place et fabriquer une équipe solide.
Aimé Jacquet ? Il est arrivé en 81, juste au moment où ça prenait, où l’équipe franchissait des paliers, quand des bases avait déjà été installées. Il y avait déjà ce collectif qui fonctionnait, surtout dans le sens des relations professionnelles, mais lui a amené toute sa science du football, avec aussi son adjoint, Bernard Michelena. C’était un binôme, un duo d’entraîneurs, et ça fonctionnait bien ; avec un président Bez qui était bien sûr omniprésent dans le fonctionnement du club mais pas autour de l’équipe. Avec lui, c’était clair. Il venait très rarement avec nous en déplacement, on ne le voyait pas, mais de temps en temps on le voyait au Haillan. Et le jour où il venait au Haillan ça voulait dire qu’il avait quelque chose d’important à nous dire (sourire)… »
Retranscriptions faites par nos soins