Antoine Bourlon : « C’est flou, mais ça peut quand même bien se passer »

Passé dans l’émission radio ‘Girondins Analyse‘ (R.I.G), la semaine dernière, le journaliste d’investigation Antoine Bourlon (France Football, qui avait enquêté sur le rachat de Bordeaux cet été) nuance les critiques et les doutes – même si ils existent sur GACP, Joseph DaGrosa et les Américains qui dirigent à présent les Girondins.

« Pour le président et puis les dirigeants, je savais que les repreneurs américains voulaient prendre de grosses têtes d’affiche, donc Frédéric Longuépée, ancien directeur général du PSG, oui… Mais pour quel projet à long terme ? Car ça ne marchera que comme ça. (…) Si c’est peu réaliste de vouloir développer la marque avant le sportif. Oui, peut-être. Mais ils ont forcément un projet, car je ne vois pas l’intérêt de racheter juste pour revendre dans 5 ans. Sauf que dans leur projet, tout est flou, et il est encore impossible de définir leur stratégie, surtout sportive. Après, on ne sait pas ça, mais ça peut quand même bien se passer, ne soyons pas trop défaitistes d’entrée non plus.

On voit que, pour Lille, même s’ils ont pris beaucoup de risques, les aléas sportifs font qu’ils sont passés du tout au tout. Par contre, financièrement, ils sont encore très endettés, et surtout Gérard Lopez. Je ne sais pas si Bordeaux sera comme Lille, avec le même trading de joueurs et tout ça, mais en tout cas je confirme que, de plus en plus, les hautes sphères de direction du foot ne parlent pas de ballon. Si Joe DaGrosa est de ceux-là ? Je ne sais pas. Mais pas sûr qu’il sache vous parler de jeu ou de tactique. Pour les hauts dirigeants, acheter un club, c’est très souvent une porte d’entrée vers d’autres milieux, économiques et puis même parfois politiques. »