Antoine Bourlon (France Football) dresse un portrait plus nuancé du travail d’Eduardo Macià
D’ici quelques semaines, l’Espagnol Eduardo Macià (44 ans) sera le nouveau directeur sportif du club des Girondins de Bordeaux, quittant Leicester pour venir être l’homme fort du sportif des Marine et Blanc repris par les Américains de King Street et GACP. Le tout avec une image très positive chez les supporters du FCGB, ayant hâte d’avoir un « vrai DS » aux compétences testées et approuvées à l’étranger.
Mais, hier soir, dans l’émission radio ‘Girondins Analyse‘, sur R.I.G, le journaliste de ‘France Football‘, Antoine Bourlon, qui a enquêté sur la galaxie GACP – King Street – DaGrosa cet été, a établi un portrait plus nuancé de Macià :
« Ce que je peux vous dire sur Eduardo Macià ? Déjà, on m’a bien confirmé 3-4 fois qu’il venait à Bordeaux en DS. Mais il est plus recruteur en chef… Et proche de l’agent Hugo Varela et de la société Mondial Promotion, qui gère notamment Houssem Aouar, de Lyon, et Maxime Lopez, de Marseille. Quand on lit le CV de Macià (FC Valence, Liverpool, Fiorentina, Olympiakos, Betis Séville, Leicester), c’est top, et on se demande même presque pourquoi il vient à Bordeaux, alors qu’il ne devrait pas avoir les mêmes moyens ni le même salaire qu’en Angleterre. Après, quand on se renseigne… Au Betis, ça s’est mal passé, à Leicester ça se termine mal, et certains disent qu’il n’était même plus consulté par sa direction. En fait, les sons de cloches sont assez variés sur lui.
Mais ce qui est sûr c’est qu’il a du réseau et que ça peut tout à fait se passer très bien. Et ce même si jamais – mais ça je n’en sais rien – il travaille aussi avec ses réseaux pour prendre de l’argent sur les transferts. Vous savez, certains dirigeants de clubs le font et ça ne veut pas dire que ces clubs tournent mal. À Bordeaux, ce qu’il faudra voir, c’est surtout comment il s’entend avec le staff technique, l’entraîneur, pour ne pas amener des joueurs non-voulus, ou que le coach impose ses choix.
À voir, aussi, comment il va restructurer ou non le scouting dans les différentes régions du monde, et notamment en Amérique du Sud et au Brésil, là où, à Bordeaux, on passe encore aujourd’hui par Charles Camporro, ex directeur sportif du club et ami de l’ancien président, Jean-Louis Triaud. Dans l’idéal, pour le mercato de l’été prochain, il faudrait ficeler ça dès mars-avril, pour éviter tout le bordel de cet été, les désaccords et indécisions de partout, et le marché fait à l’arrache en juillet et août, avec des gens qui visaient surtout le fait de toucher une commission…«