B. Costil : « Une remise en cause à faire, une prise de conscience à avoir »
Précédant Éric Bedouet, son coach (intérimaire), en salle de presse, le gardien de but et capitaine des Girondins de Bordeaux, Benoît Costil, a aussi répondu – longuement – aux questions des journalistes, avant le match à Monaco, demain, pour le compte de la 28ème journée de Ligue 1. On vous retranscrit ici ses analyses sur le contexte actuel de changement(s) au club.
« Quel que soit l’adversaire, pour nous, aucun match n’est facile. On le sait. Mais il faut rebondir, que dire de plus ? Que faire d’autre ? C’est important, en tout cas, de pointer du doigt certaines erreurs qu’on peut faire, et puis surtout répéter, et notamment sur coups de pieds arrêtés défensifs… Offensifs aussi. Mais on prend quand même pas mal de buts sur phases arrêtées. Pourtant, il y a quand même des choses positives dans nos matches. Je ne pense pas qu’on doive avoir peur, mais il faut avoir conscience des choses. On doit se dire qu’il faut faire beaucoup plus d’efforts et beaucoup mieux avec le ballon ou sur phases arrêtées. Mais on doit aussi avancer, car les échecs font partie du sport en général, donc bon ne dramatisons pas. Il reste 11 matches. Notre situation n’est pas réjouissante, la période n’est pas agréable, d’abord pour nous, joueurs, et notre encadrement, puis pour le club, les supporters. Donc à nous de faire les choses bien, de progresser, pour se donner les chances de faire la meilleure fin de saison possible. Et si ça nous amène seulement 8ème, 9ème ou 10ème, c’est toujours mieux que notre place actuelle. Tout simplement.
Cette saison n’est pas simple, elle est longue, il s’est passé plein de choses. Il y a eu des joies, comme lors de la qualif’ en poule de Coupe d’Europe, des déceptions, des hauts et des bas en championnat, avec un manque de régularité… et des choses importantes en haut, beaucoup de changements. (…) Les changements de coaches ? Oui, j’en ai connus dans ma carrière, mais autant dans une saison… non (sourire) ! J’en ai connu plus en une année que dans toute ma carrière (rire) ! Maintenant, comment on le vit ? Ça fait partie du foot. On l’a déjà connu, et malheureusement on le connaîtra encore. Je dis ‘malheureusement’ pour les hommes qui ne sont plus là. Parce que ce n’est jamais simple, et puis ça a des répercussions importantes, au-delà de l’entraîneur, car il y a aussi des hommes et que ça les touche. Et ça, ce n’est jamais agréable. En plus, nous, joueurs, avons une responsabilité, même s’il y a des départs plus ou moins importants, et pas tous dans les mêmes conditions. Malgré tout, il y a une remise en cause à faire chez nous, une prise de conscience à avoir, et ça c’est pour le bien du club et de l’équipe. »