Benoît Costil vide son sac sur ceux qui lui en ont mis « plein la gueule » et « sai(t qu’il va) réussir »
GOLD FM a diffusé, ce soir, un entretien avec Benoît Costil, gardien des Girondins, qui confie notamment, avec une colère froide, comment il a vécu toutes les critiques de la première partie de saison le concernant, après ses 6 premiers mois assez décevants au FCGB.
« J’en ai pris plein la gueule. Très clairement. Il y a eu de bonnes choses au début, et après le match de Paris ça a été plus dur, mais collectivement surtout, et pas que le gardien. On aurait tous dû avoir un niveau plus élevé. Mais sinon, et désolé d’en décevoir certains, mais je ne vois pas un bilan si catastrophique que ça, ou que ce que certains pensent, même si j’aurais voulu que ce soit mieux, oui, effectivement. Plusieurs personnes ont occulté le positif, je ne sais pas dans quel intérêt, mais moi je ne regarde pas, je n’entends pas ; je travaille. Parfois on me dit, on me rapporte, alors j’écoute, mais ça ne m’atteint pas. C’est plus chiant pour ma famille. En tout cas, depuis notre match à Troyes (victoire 1-0 mi-janvier, NDLR), et sur les suivants : Nantes (victoire 1-0), Lyon (3-1) et même Caen (défaite 0-2) ; je trouve qu’on a une vraie structure défensive, et le gardien – qui est forcément dépendant du reste de l’équipe – se sent plus protégé, car on concède moins d’occasions, on subit moins de tirs. Et à Troyes, il y avait encore Jocelyn Gourvennec et son staff…
(…) Si je me suis posé des questions quant à mon choix de venir ici ? Sincèrement, je vais vous dire, quand on perd à Videoton, on est tous au fond du seau, c’était dur pour nous tous car l’Europe c’était un objectif. Moi, je suis venu pour le coach, mais aussi pour l’Europe ; alors je me suis dit qu’il fallait avancer et tout faire pour y retourner l’an prochain, après cette saison, Mon choix, je l’assume, j’ai voulu venir à Bordeaux, je suis heureux ici, et je sais que je vais réussir. Quand ce sera le cas, j’en rigolerai par rapport à certains, qui alors me taperont dans le dos, car je n’oublie pas. Il y a eu beaucoup de méchanceté dans certaines critiques, et je n’accepte pas ça. Il est vrai que me retrouver sur le banc en fin d’année a été dur à vivre, car je ne l’avais jamais vécu ; mais nous n’avions pas les résultats espérés… Après, je n’ai pas eu peur, car j’aime le combat et que je suis ambitieux. Je me considère comme un soldat qui va à la guerre. On y va tous ensemble, et moi le premier. Dans ma carrière, je n’ai jamais rien eu facilement, même au départ : quand je suis prêté à Vannes, à 20 ans, je n’ai pas le droit de ma gaufrer, sinon je ne fais sans doute pas la même carrière derrière. A Sedan, je remplaçais Patrick Regnault, qui était resté pendant des années, et puis à Rennes je succédais à Nicolas Douchez, qui était en Équipe de France. Ici, c’est pareil, j’étais encore attendu au tournant, mais comme tout le temps, car j’arrivais derrière quelqu’un de marquant. Mais je respecte ça, l’histoire, le passé de mes prédécesseurs ; c’est un des mes principes. J’ai beaucoup de respect pour Cédric Carrasso, pour Ulrich Ramé, mais je dois avancer. »